- Plasmaphérèse
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La plasmaphérèse est le prélèvement de (composants du) plasma sanguin. On utilise ce plasma comme thérapie de maladies particulières, et c'est toujours par ce moyen que le donneur de sang donne du plasma seul, en gardant ses globules rouges et ses thrombocytes qui sont remis dans son appareil circulatoire (tous les 15 jours avec un maximum de 24 dons (y compris sang total et don de plaquettes) par an).
Sommaire
Déroulement du don
Le sang est prélevé dans une veine, le plasma en est séparé par une centrifugeuse et est récolté dans une poche de 700 mL environ (entre 670 et 720, selon le type de don, le sexe du donneur et le matériel utilisé). Le don peut durer entre 35 minutes et 90 minutes, mais la plupart du temps 45 minutes environ. Cette durée dépend bien sûr du volume à prélever, mais aussi de l'hématocrite du donneur (taux volumique de cellules), les valeurs les plus élevées entraînant des plasmaphérèses plus longues.
Avec toutes les machines récentes, le donneur n'est piqué qu'une fois, et l'automate effectue plusieurs cycles. Chaque cycle se compose de deux phases : prélèvement/centrifugation, puis réinjection des cellules sanguines.
Utilisation du plasma
Une utilisation importante de la plasmaphérèse est la thérapie des maladies auto-immunes, dans lesquelles les symptômes sont si catastrophiques que la thérapie médicale est insuffisante pour contrôler les symptômes. La plasmaphérèse débarrasse la circulation du sang de ses anticorps.
D'autres utilisations sont l'élimination des protéines sanguines lorsqu'elles sont trop abondantes et causent un syndrome d'hyperviscosité.
Une particularité du plasma est qu'outre la transfusion directe, il permet la fabrication de médicaments dérivés : facteurs et inhibiteurs de coagulation, immunoglobulines… En France, le monopole de cette opération est accordé au Laboratoire Français du Fractionnement et des Biotechnologies (LFB).
Une autre application de la plasmaphérèse est la transplantation d'organes issus de donneurs vivants. Le problème le plus important rencontré lors de ces greffes étant l'incompatibilité entre le type sanguin du donneur et celui du receveur (un tiers des donneurs de reins potentiels sont « recalés » pour ces raisons[1]), la plasmaphérèse - qui permet de filtrer les anticorps agressifs envers la greffe - ouvre de nouvelles possibilités, notamment entre membres d'une même famille. Au Canada, une greffe cardiaque et une autre rénale ont été réalisées avec succès en 2011[2].
Exemples de maladies qui peuvent être traitées par plasmaphérèse
- syndrome de Guillain-Barré
- syndrome de Goodpasture
- syndromes d'hyperviscosité :
- Cryoglobulinémie
- Paraprotéinémie
- Maladie de Waldenström
- Myasthénie grave (Myasthenia gravis)
- purpura thrombotique thrombocytopénique (TTP)
- Syndrome Hémolytique et Urémique (SHU)
- Hypercholestérolémie Familiale résistante au traitement
Notes et références
Catégorie :- Médecine transfusionnelle
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