- Pierre de Maricourt
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Pierre de Maricourt, surnommé Pierre le Pèlerin, ((la) Petrus Peregrinus) est un savant du Moyen Âge.
Sous le nom de Magister Petrus de Maharncuria, Picardus, il est cité par son disciple Roger Bacon dans son Opus Maius en tant que seul auteur de son temps qui a possédé une connaissance exacte de la perspective. Selon Bacon, il est venu de Picardie, du village de Maricourt, près de Péronne, dans l'actuel département de la Somme. Solitaire qui se consacrait à l'étude la Nature, métallurgiste, il créa un modèle d'armure pour Louis IX et son armée.
Le seul détail de sa vie est qu'il a été au service, peut-être en tant qu'ingénieur, de Charles Ier de Sicile et qu'il était présent au siège de Lucera, en 1269. Le surnom de « pèlerin » laisse supposer qu'il a participé à la Croisade[réf. nécessaire].
Il a laissé un traité remarquable sur l'aimant, Epistola Petri Peregrini de Maricourt ad Sygerum de Foucaucourt, militem, de magnete (Lettre de Peter Peregrinus de Maricourt à Sygerus de Foucaucourt, soldat, au sujet de l'aimant).
L'Epistola de magnete est divisé en deux parties :
- la première, un modèle de raisonnement inductif basé sur des expériences définies et correctement interprétées, a déterminé les lois fondamentales du magnétisme. Son apport essentiel n'est pas la découverte de ces lois mais leur présentation dans un ordre logique. Il améliore le principe de la boussole connu en Occident depuis le XIIe siècle et décrit le compas[1].
- la seconde est plus faible. Il s'agit d'une tentative d'exposé sur la prétendue capacité des aimants à réaliser le mouvement perpétuel.
Au Moyen Âge, la préoccupation de trouver la clé du mouvement perpétuel est grande. En 1326, Thomas Bradwardine cite Pierre de Maricourt dans son Tractatus de proportionibus et les docteurs de l'Université d'Oxford utilisent fréquemment son Epistola de magnete. Les manuscrits le contenant sont très nombreux, et il a été imprimé un certain nombre de fois. La première édition a été publiée à Augsbourg, en 1558, par Achilles Gasser. En 1572, Jean Taisnier le plagie dans son Opus matematica. William Gilbert a reconnu sa dette envers Pierre de Maricourt et a incorporé les expériences de ce scientifique du XIIIe siècle sur le magnétisme à son propre traité, appelé De Magnete.
L'Epistola de magnete a été publié par Guillaume Libri, mais cette édition était pleine d'erreurs. Des éditions correctes ont été éditées par P.D. Timoteo Bertelli et G. Hellmann. Une traduction en anglais a été faite par Silvanus P. Thompson et par Brother Arnold en 1904
Notes et références
- Jean Gimpel, La Révolution industrielle du Moyen Age, éditions du Seuil, 1975, p.184-185
- Gerhard Dohrn-van Rossum, L'Histoire de l'heure - l'horlogerie et l'organisation moderne du temps, éditions de la Maison des sciences de l'homme, 1997.
Voir aussi
Liens externes
- (en) Notice biographique de Pierre de Maricourt sur le site de Institution of Engineering and Technology.
- (en) Letter of Petrus Peregrinus on the magnet, traduction et introduction par Frères Arnold et Potamian, New York, McGraw publishing company, 1904.
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