- Phénix (nucléaire)
-
Pour les articles homonymes, voir Phoenix.
Phénix est un réacteur nucléaire de recherche du type réacteur nucléaire à neutrons rapides et à caloporteur sodium. Construit en 1968, il est situé sur le site nucléaire de Marcoule (Gard). Divergé le 31 août 1973, et raccordé au réseau électrique en 1974, il était en 2009 le plus ancien des réacteurs nucléaires français en fonctionnement[1].
D’une puissance électrique de 250 MW, Phénix a été exploité pendant 36 ans conjointement par le CEA et EDF.
Sa vocation était à la fois de fournir de l'électricité et de procéder à l’étude de la transmutation des déchets radioactifs à vie longue (loi Bataille de 1991). Découplé du réseau le 12 mars 2009, il a été arrêté le 12 septembre 2009, mais fonctionnera comme outil de recherche jusqu'en 2012, avant un démantèlement dont la durée prévue est de 15 ans.
Historique
Phénix est un réacteur intermédiaire entre Rapsodie (arrêté en 1983) et Superphénix (arrêté en 1998).
L’histoire de Phénix a été ponctuée par des arrêts, principalement, jusqu’en 1989, en raison de fuites et « petits » feux de sodium. Entre septembre 1990 et la fin de 1994, le surgénérateur n’a pas fonctionné, sauf pour quelques jours d’essais[2]. Arrêté en 1995, Phénix redémarre en 1998. En 1999, Phénix subit un nouvel arrêt car il doit être mis en conformité avec les nouvelles normes sismiques.
En septembre 2002, une explosion a eu lieu dans un réservoir raccordé à une cheminée qui débouche en toiture du bâtiment. Il s'agit d'une réaction entre du sodium résiduel présent dans ce réservoir et de l'eau qui y aurait pénétré accidentellement par suite d'un débordement lié aux pluies abondantes qui ont affecté la région[3].
En mars 2008, une opération de contrôle au CEA de Marcoule a mis au jour des défauts de fonctionnement d'un logiciel de surveillance anti-incendie de la centrale nucléaire Phénix. L'incident a été classé au niveau 1 sur l'échelle INES.
Le site de Marcoule sera le premier site de démantèlement du fait de l'arrêt de tous ses réacteurs. En dehors de Phénix, les trois autres réacteurs du site nucléaire de Marcoule (de la filière graphite-gaz) ont été arrêtés respectivement en 1968, 1980 et 1984. Le démantèlement de Phénix est prévu pour 2012.
Phénix (dont l'opération de démantèlement est estimée à près d'un milliard d'euros) est considéré comme un prototype des réacteurs dits à neutrons rapides. Son démantèlement sera particulièrement délicat du fait que contrairement aux autres réacteurs il ne baigne pas dans l'eau mais dans du sodium liquide (dont une des propriétés est de s'enflammer au contact de l'eau et de pouvoir exploser en présence d'eau et d'oxygène).
Phénix a été arrêté en 2009[4].
Notes et références
Liens internes
Catégorie :- Réacteur nucléaire français
Wikimedia Foundation. 2010.