- Phobie des hauteurs
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Acrophobie
L'acrophobie est un terme (rarement) utilisé pour qualifier la phobie des hauteurs, c'est-à-dire la crainte angoissante des situations au cours desquelles la personne devrait s'élever en hauteur, ou se tenir près du vide.
Sommaire
Définition de l'acrophobie
Il s'agit d'une phobie de situation :
- Les personnes atteintes d'acrophobie redoutent de se retrouver dans une situation au cours de laquelle elles seraient en hauteur, susceptibles de tomber ou de s'effondrer en l'absence d'aide ou de protection, ou d'observer des personnes dans une telle situation, tout en ressentant personnellement les effets angoissants.
- Comme dans toute phobie, la personne reconnaît parfaitement le caractère absurde de ses troubles, mais cela ne parvient pas à la rassurer.
- Le fait de s'exposer à la situation redoutée (qu'on appelle situation phobogène) déclenche un tableau d'anxiété intense, paroxystique, qui peut confiner à la panique. Pour atténuer cet effet, le patient utilise généralement des moyens dits contraphobiques, par exemple, être accompagné, porter un certain vêtement, avoir une médaille dans sa poche, etc.
- Mais quoi qu'il en soit, il en résulte toujours des conduites d'évitement; qui visent à éviter toute confrontation à la situation phobogène. Si ces conduites sont trop gênantes, elles peuvent avoir de graves répercussions sur la vie sociale et familiale.
- Enfin, contrairement à d'autres troubles, le patient n'a plus peur dès qu'il n'est plus en situation d'avoir à affronter une situation phobogène.
De tels symptômes sont parfois observés de manière transitoire, mais c'est seulement lorsque les répercussions sur la vie quotidienne et familiale apparaissent que l'on peut parler de trouble phobique.
Ce que n'est pas l'acrophobie
- L'exagération passagère d'une appréhension n'est pas une phobie. En effet, de nombreuses personnes éprouvant des sensations vertigineuses lorsqu'elles montent en hauteur n'en développeront pas nécessairement des comportements d'évitement et des réactions anxieuses à la seule pensée des hauteurs, comme c'est le cas chez les patients souffrant d'acrophobie. Par exemple, une personne qui a de temps en temps le vertige en regardant d'une hauteur vertigineuse pourra éventuellement regarder par la fenêtre d'un haut bâtiment, ou monter dans un manège à sommet élevé ; une personne souffrant d'acrophobie évitera soigneusement et délibérément ces situations, et deviendra extrêmement anxieuse à la seule idée de devoir y faire face.
- L'acrophobie n'est pas non plus la crainte obsèdante de tomber d'une hauteur qui survient de manière lancinante, en l'absence de toute situation phobogène. Elle ne se déclenche que temporairement et uniquement dans des situations où le sujet est (ou croit qu'il sera) obligé de monter sur une hauteur.
- Enfin, le terme de vertige doit être banni dans ce cadre, il désigne un symptôme différent de la phobie.
Traitements
Rien de très spécifique, voir la page sur les phobies. Les psychothérapies sont préconisées. Elles peuvent être d'inspiration psychanalytique ou cognitivo-comportementale. Une équipe de thérapeutes cognitivo-comportementaux mène actuellement au Centre hospitalier Sainte-Anne à Paris, une recherche utilisant le déconditionnement par réalité virtuelle, qui semble donner des résultats sur la phobie des hauteurs.
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