- Philippe Erulin
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Philippe Erulin Naissance 5 juillet 1932
Dole, Jura (France)Décès 26 septembre 1979 (à 47 ans)
Hôpital du Val de Grâce, ParisOrigine France Arme Légion étrangère Grade colonel Années de service 1952 - 1979 Conflits guerre d'Algérie Commandement 2e régiment étranger de parachutistes Faits d'armes Sauvetage de Kolwezi Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Croix de la Valeur militaireHommages une rue d'Aix-en-Provence
porte son nommodifier Philippe, Louis, Edmé, Marie, François, Erulin (Dole, Jura, 5 juillet 1932 - Paris, 26 septembre 1979) était un officier de l'armée française issu d'une famille de militaires[non neutre].
Fils du Lieutenant-Colonel André Erulin (Saint Cyr 1927), Croix de Guerre 39-45, Croix de Guerre TOE, Médaille de la Résistance avec Rosette, Médaille d’Honneur de la Reconnaissance Franco Alliée, Commandeur de la Légion Honneur, mort pour la France en Indochine en 1951 à la tête du groupe mobile 4 sous les ordres du Général de Lattre de Tassigny qui dira lors de son éloge funèbre " il nous laisse aussi un grand exemple. Car il n'était pas seulement de ceux à qui va spontanément la confiance, il était de ces rares hommes totalement vrais – qui donnent confiance en l'homme en sa grandeur, en sa vertu".
Petit fils du Lieutenant-Colonel Louis-Joseph Erulin (Saint Cyr 1883), Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 14-18, Chef de Corps du 123ème RI, cité à l'ordre de la 2ème armée en 1916 "a fait preuve, au cours des combats du 6 au 13 mai 1916, des plus belles qualités militaires (calme, coup d'œil, méthode, énergie et bravoure) son régiment a repoussé toutes les attaques ennemies et a réussi toutes les siennes. Chef de corps modèle ».
Sommaire
Carrière militaire
Sorti de Saint Cyr en 1954, Promotion Union Française, il participa à la guerre d'Algérie au sein du 1er RCP en tant que lieutenant. Il y fut 2 fois blessé dont une gravement et sera cité 4 fois. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur à 26 ans. Texte de sa 1ère citation à l’ordre de la Brigade le 21 juin 1956 : « Chef de section remarquable. Le 1er mai 1956 au col situé à 10 km de Kenschela sur la route de la ferme Berthon, il a engagé ses hommes dans un combat poussé jusqu’au corps à corps. Audacieux, manœuvrier, magnifique, payant d’exemple il a permis à sa section de recueillir la grande part d’un brillant palmarès : 18 rebelles abattus et 15 armes de guerre récupérées. Jeune officier en qui s’allient les plus belles qualités de combattant et de chef ».
Il participa à la guerre d'Algérie en tant que lieutenant. Il est l'un des deux officiers qui arrêtèrent Maurice Audin à son domicile le 10 juin 1957.Instructeur à l’école d’Application de l’Infanterie (1960-1961) puis stagiaire à l’Ecole d’Etat Major, il sert à nouveau en Algérie (1962-1963) à la tête d’une Compagnie du 153ème Régiment d’Infanterie Motorisé.
Après un séjour de 2 ans au 3ème Bureau de la 6ème Brigade mécanisée, il rejoint la Légion Etrangère au 3ème Régiment Etranger d’Infanterie à Madagascar. Il occupe successivement les fonctions de chef du Bureau Opération Instruction, puis Chef d’Etat Major.
En 1969, les mérites du Chef de Bataillon Erulin étant unanimement reconnus dans son arme, il est désigné pour servir à l’Inspection de l’Infanterie.
A l’Ecole Supérieure de Guerre (1971-1972), il est jugé apte à assurer les plus hautes responsabilités au sein de l’Etat-Major comme dans tout commandement.
Le 9 juillet 1976, il prend le commandement du 2e régiment étranger de parachutistes à Calvi avec le grade de colonel.
Le 19 mai 1978, il commande le 2e REP pendant la bataille de Kolwezi pour porter secours à la population africaine et européenne menacée d’extermination par les rebelles Katangais. En quelques jours, il accomplit un remarquable exploit tant technique que militaire. Il est cité à l’ordre de l’Armée, le 17 juillet 1978 : « Commandant du 2ème Régiment Etranger de Parachutistes, a conduit du 19 au 27 mai 1978 avec une réussite totale les opérations aéroportées de protection de sauvetage des populations de Kolwezi (République du Zaïre). Largué dans des conditions difficiles, il a entraîné son régiment à l’assaut avec vigueur et enlevé tous ses objectifs en moins d’une heure, libérant d’un coup par cette notion remarquable les populations européennes prisonnières depuis une semaine et sauvant des centaines de vies humaines.
La cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur lui sera personnellement remise le 29 septembre 1978 par la Président de la République Valery Giscard d’Estaing.
Le 21 mai 2008, le Président de la République Nicolas Sarkozy prononça l’allocution suivante à l’occasion de la prise d’armes commémorative de 30 années d’opérations extérieures dans la cour d’Honneur des Invalides « (…) il y a trente ans presque jour pour jour, les légionnaires du 2ème REP commandé par le Colonel Philippe Erulin, écrivaient à Kolwezi, l’une des plus belles pages de l’histoire militaire de notre pays, en prenant part à une opération aéroportée de grande envergure, l’une des plus importante sans doute depuis la fin de la 2ème Guerre mondiale …. Les événements de Kolwezi ont été des moments de vérités pour tous, du Chef des Armées aux soldats parachutés sur le théâtre d’opérations. Et tous ont été à la hauteur. Tous ont fait honneur à la patrie. Tous ont fait face. Aucun ne s’est dérobé (…).
Le Colonel Erulin, Commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de cinq citations, deux fois blessé, est décédé le 26 septembre 1979. Il était marié et père de 3 enfants.
Invité à l'émission Les Dossiers de l'écran, René Andrieu, alors rédacteur en chef de L'Humanité, l'accuse d'être le tortionnaire d'Henri Alleg, ce que celui-ci appuie, comme il l'avait indiqué dans son livre La Question[1]. Ces allégations jamais prouvées ont été combattues sans cesse par sa famille à l’occasion de nombreux procès.
États de service
- 29 septembre 1952 - promotion Union française de l’ESMIA
- 1er février 1953 - caporal
- 1er avril 1953 - sergent
- 1er octobre 1954 - sous-lieutenant
- Jusqu'au 20 janvier 1955 - École d’application de l’infanterie de Saint-Maixent
- 20 janvier 1955 - affecté au 1er régiment de chasseurs parachutistes
- 1er octobre 1956 - lieutenant
- 1er avril 1961 - capitaine
- 1er juin 1962 - reçoit le commandement de la 6e compagnie du 153e régiment d’infanterie motorisé
- 1er juillet 1968 - chef de bataillon
- 1er octobre 1973 - lieutenant-colonel
- 1er juillet 1976 - colonel
- 1er juillet 1976 - reçoit le commandement du 2e régiment étranger de parachutistes
Décorations
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Croix de la Valeur militaire avec 4 citations
- Croix du combattant
- Médaille d’Outre-mer avec agrafe « Zaïre »
- Chevalier dans l'ordre du Mérite agricole
- Médaille commémorative du Moyen-Orient (1956)
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Afrique du Nord (1958) avec l’agrafe « Algérie »
- Insigne des blessés militaires (2)
- Médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports
- Croix de la bravoure militaire zaïroise avec palme
Hommage
Il existe une rue Colonel Philippe-Erulin à Aix-en-Provence.
Bibliographie
- Philipe Erulin, Zaïre : sauver Kolwezi, Édition Montbel (album de photos en noir et blanc).
Annexes
Références
- ↑ Philippe Salson, « Les débats autour de la guerre d'Algérie à travers le journal Le Monde », Université Michel de Montaigne Bordeaux III, juin 2001. Consulté le 16 janvier 2006
Catégories :- Militaire français
- Personnalité de la Guerre d'Algérie
- Officier de Légion étrangère
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- Naissance en 1932
- Naissance à Dole
- Décès en 1979
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