- Philippe Aractingi
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Philippe Aractingi est né le 12 juin 1964 à Beyrouth, où il a grandi. Après des débuts dans la photographie de guerre, il quitte le Liban à 19 ans pour Londres, où il devient assistant de production. Un an plus tard il retourne au Liban, où il est engagé par la chaîne privée LBC pour qui il réalise son premier documentaire, à l'âge de 21 ans. Mais la guerre civile libanaise fait rage et Philippe Aractingi est obligé de quitter à nouveau son pays, pour s’installer en France, en 1989. De cette période jusqu’aux années 2000, Philippe Aractingi effectue de nombreux voyages, et réalise en tout une quarantaine de documentaires sur plusieurs formats (du court-métrage au 52min), tournés aux quatre coins du monde pour le cinéma et la télévision. Allant du portrait au film animalier, les sujets, très divers, évoquent tour à tour la religion, l’identité, l’Histoire, au Liban et ailleurs. Parmi ces documentaires, « Beyrouth de pierres et de mémoires » (18min, 1993), court-métrage sur les ruines de Beyrouth au lendemain de la guerre ; « Par le regard des mères » (52min, 1994), portraits de femmes sur l’éducation de leurs enfants pendant la guerre au Liban ; ou encore « Le rêve de l’enfant acrobate » (52min, 1997), qui suit le parcours d’enfants marocains, recrutés dès l’âge de six ans pour devenir acrobates. En 2001, ayant à la fois le besoin de passer au long-métrage et de renouer avec ses origines, Philippe Aractingi s’installe à nouveau au Liban, où il écrit, produit et tourne son premier long-métrage « Bosta » (2005), comédie et film musical d'après-guerre. Distribué dans plus de vingt pays, « Bosta » remporta plusieurs prix, et fut un succès au Liban et dans le monde arabe. Philippe Aractingi vit et travaille désormais entre Paris et Beyrouth, après avoir tourné son second long-métrage "Sous les Bombes" au Liban en 2006. Ses deux longs-métrages ont représenté le Liban aux Oscars en 2006 et 2009[1].
Sommaire
Bosta
Comédie musicale, "Bosta (l'autobus) " raconte l'histoire de sept vieux amis qui se réunissent après quinze ans de séparation, pour reformer leur ancienne troupe de danse et tourner dans tout le Liban. Ce voyage va les révéler à eux-mêmes, et les confronter à leur pays d'origine, terre de contrastes dont ils découvrent les multiples visages. Dans une tonalité alliant comédie, musique et réalisme, "Bosta" aborde des thématiques variées allant de la religion, de la paternité, de l'homosexualité et la place de la femme au Liban[2]. Ce premier long-métrage, sorti en 2005/2006, marque un tournant dans l'histoire du cinéma libanais. Produit par des fonds locaux, Bosta resserre les liens entre le public libanais et son cinéma national, avec plus de 140 000 entrées au box-office.
Sous les bombes
En été 2006, Zelna, libanaise vivant à Dubaï, a confié son fils Karim à sa sœur, dans le Sud Liban, afin de le protéger de ses déboires conjugaux. Mais la guerre éclate au Liban: affolée, Zelna arrive à Beyrouth le jour du cessez-le-feu, pour retrouver son fils et sa sœur. Le périple étant jugé comme trop dangereux, seul Tony, un chauffeur de taxi, accepte de l'accompagner dans sa recherche[3]...
Lorsqu'en juillet 2006 une nouvelle guerre éclate dans son pays, Philippe Aractingi décide de tourner dans l'urgence ce second long-métrage, un film qui prend pour décor le sud du Liban mis à feu et à sang. Seulement quatre acteurs, Nada Abou Farhat, Georges Khabbaz, Rawya El Chab et Bshara Atallah, lâchés en plein cœur du désastre, incarnent les personnages d’une histoire qui oscille entre fiction et réalité, puisque tous les autres personnages sont interprétés par les véritables protagonistes du drame, qui jouent ici leur propre rôle[4].
De l’idée initiale au montage final, Sous les Bombes, a été terminé en moins d’un an et a reçu 23 prix à ce jour, dont :
- Prix de la meilleure œuvre dramatique, One World Media Award, Londres, 2009
- Prix Fipresci de la critique internationale, Festival de Bratislava, 2008
- Golden Muhr Award, Prix du Meilleur Film et Prix de la Meilleure actrice, Festival de Dubai, 2007
- EIUC Human Rights Film Award, Festival de Venise, 2007
- Prix de la Critique et Prix NETPAC, Festival d'Antalya, 2007
- Prix Junior du Meilleur Film, Festival de Namur, 2007
Filmographie sélective
en tant que réalisateur
- Sous les Bombes (2007)
- Bosta (2005)
- Voyage en terre bio (2000)
- Le rêve de l’enfant acrobate (1997)
Grand prix du Jury Festival du fillm de Beyrouth (1997)
- Beyrouth de pierres et de mémoires (1993)
Médaille d'or des Jeux de la Francophonie - Paris (1994)
Mention du Jury aux Journées du Cinéma Africain et Créole - Montréal (1995)
- Par le regard des mères (1992)
Sélection officielle du Festival de Lyons
- Vol Libre au Liban (1990)
Prix du jury au Festival International du Vol - St Hilaire (1991)
en tant qu'auteur
- Les mères à l'épreuve du Liban
Co-auteur Léla Chikhany Nacouz. Livre/L'Harmattan
- L’Enfant des vignes / Nabil le petit étranger (1996 )
Meilleur scénario, Prix Maroun Baghdadi au Festival International du film de Beyrouth (1998)
Lauréat de la Bourse Beaumarchais (1995)
Aide à l'écriture de la commission de l’avance sur recette du CNC (1996)
Notes et références
Catégories :- Naissance en 1964
- Réalisateur français
- Réalisateur libanais
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