- Philanthus triangulum
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Philanthus triangulum Philanthus triangulum Classification Règne Animalia Embranchement Arthropoda Classe Insecta Super-ordre Endopterygota Ordre Hymenoptera Sous-ordre Apocrita Super-famille Apoidea Famille Crabronidae Sous-famille Philanthinae Tribu Philanthini Sous-tribu Philanthina Genre Philanthus Nom binominal Philanthus triangulum
(Fabricius, 1775)D'autres documents multimédia
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Le philanthe apivore dont le nom scientifique est Philanthus triangulum, et que les Anglosaxons nomment European beewolf est une des nombreuses espèces de philanthus vivant en Europe et dans le Nord-Ouest de l'Asie (Paléarctique sauf le Nord) ainsi qu'en Afrique du Nord[1]. Le genre Philanthus contient plus de 140 espèces d'hyménoptères dits guêpes solitaires qui ont en commun de ne pas avoir d'organisation sociale développée, et de capturer des hyménoptères ou leurs larves pour nourrir leur progéniture.Les philanthes apivores sont les seules guêpes solitaires à exclusivement chasser des abeilles. Adultes, ils sont herbivores (s’alimentant de nectar et pollen sur le fleurs) mais la femelle fécondée chasse les abeilles sauvages ou domestiques en les paralysant, pour les donner à ses larves comme nourriture.
Facilement confondu avec des espèces proches (Cerceris arenaria), avec la guêpe commune (dont la tête est plus foncée, et les antennes plus longues et fines) ou avec certains frelons (habituellement plus gros, mais dont les plus petits (19 mm) ont presque la même taille que les plus grosses philanthes apivores (18 mm)), cet insecte thermophile des milieux ouverts (type steppes) chasse sur le fleurs ou au nid des abeilles sauvages ou domestiques (Apis mellifera) qui lui servent à nourrir sa progéniture.
Son caractère solitaire le différencie d'autres hyménoptères lui ressemblant.Si son nid, généralement creusé dans un talus bien exposé, n'est pas terminé, elle peut capturer des abeilles et voler leur nectar ou miel, puis les abandonner. Il peut trahir sa présence par ses allées et venues, et la présence d'abeilles mortes ou paralysées dans les alvéoles qu'il a creusées.
Le philanthe apivore n'a pas de dard et ne pique pas, mais sa ressemblance avec la guêpe le protège probablement de nombreux prédateurs.
Il ne doit pas non plus être confondu avec le frelon d'Asie (Vespa velutina) récemment introduit en France, qui attaque les abeilles avec des effets beaucoup plus destructeurs sur les ruches domestiques et probablement les nids d'abeilles sauvages.
Sommaire
Description
- Taille : 12 à 18 mm
- Grande tête (un peu aplatie et en forme de goutte vue de profil)
- Antennes foncées, plus courtes et plus épaisses en leur milieu que celles des autres Sphecidae
- De solides mandibules lui permettent de capturer des abeilles qu'il paralyse pour les ramener au nid.
Reproduction
À l'aide de ses mandibules et pattes antérieures, la femelle creuse (plutôt dans le sol d'un talus ou d'une pente ; sableux ou non tassé) une galerie de 20 cm à 1 m de long le long de laquelle sont creusées 5 à 7 loges arrondies où elle va pondre. Elle y ramènera des abeilles sauvages ou domestiques capturées à proximité. Il faut deux abeilles pour nourrir une larve mâle, alors que les larves femelles en nécessitent trois. Chaque année, la Philante apivore doit donc capturer une vingtaine d'abeilles pour assurer sa descendance, ce qui reste un prélèvement faible par rapport à la mortalité naturelle des abeilles et à leur nombre dans un nid ou dans une ruche.
La larve arrivée à maturité se métamorphose dans un cocon de soie qu'elle a tissé, attachée à une paroi, horizontalement et sans contact avec le sol (pour se protéger de l'humidité et des infections fongiques, suppose-t-on). Elle passe ainsi l'hiver, alors que les abeilles hivernent également, et émerge au printemps suivant pour se reproduire (c'est en juillet-août qu'elle est la plus visible).Menaces
L'état de ses populations est mal connu. L'espèce semble avoir beaucoup régressé, probablement en raison du recul des landes, prés et talus, mais peut-être aussi à cause d'une pollution générale de l'environnement par les pesticides, et suite à la raréfaction des abeilles sauvages et maintenant domestiques (cf. notamment le Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles). Cette guêpe, considérée dans les années 1970-1980 comme devenue très rare en Grande-Bretagne, avec des colonies uniquement connues dans les habitats sableux de île de Wight et du Suffolk, semble en train d'y reconstituer ses effectifs et de (re)coloniser d’autres zones plus au nord (Yorkshire en 2002). Elle est encore sous statut RDB2 (vulnérable), mais ce statut pourrait être discuté lors d’une prochaine mise à jour[2].
Voir aussi
Liens externes
- Étapes de la détermination (avec clé de détermination), ([PDF]) (fr)
- Biologie du Philanthus triangulum (en)
- Semiochemicals of Philanthus triangulum(en)
- Bee-killer wasps(en)
- Evolution of the sex pheromone of male European beewolves(en)
Notes et références
- En Afrique du Nord, selon la page anglaise de Wikipédia
- Exemple de carte de répartition et éléments de réflexion pour l'étude de son statut
J. Zahradnik, F. Severa, Guide des insectes, Hatier, 1978
Catégories :- Hyménoptère (nom scientifique)
- Crabronidae
- Nuisance apicole
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