- Petite fille aux allumettes
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La Petite Fille aux allumettes
La Petite Fille aux allumettes (Den Lille Pige Med Svovlstikkerne en danois) est un conte écrit par Hans Christian Andersen et publié la première fois en 1848 dans le cinquième volume de ses Contes (Nye Eventyr). Il raconte l'histoire d'une fille qui vend en plein hiver des allumettes aux passants et cherche à se réchauffer.
Sommaire
Résumé
L'histoire se déroule la veille du jour de l’an ; une marchande d'allumettes en guenilles erre dans les rues enneigées (souvent placées à Copenhague) sans trouver aucun acheteur. Cette fille est exploitée par son père qui la battra si elle ne vend aucune allumette. Elle s'arrête un moment pour se réchauffer en craquant une allumette. La petite est émerveillée par la flamme qui lui fait penser à la lueur d'un poêle. Malheureusement, l'allumette se consume et elle décide de craquer une à une son paquet pour qu'elle puisse continuer à rêver à une vie plus chaleureuse.
Elle aperçoit alors sa grand-mère décédée à ses côtés et allume le reste des allumettes pour qu'elle reste avec elle. Les deux personnes s’envolent dans ce rayonnement en oubliant leurs maux. Le lendemain, on retrouve la petite fille morte mais avec un grand sourire.
Analyse
Le conte évoque la misère du XIXe siècle de façon assez dure. En effet, le conte met en opposition deux univers :
- d'abord, le monde de la richesse et de l'opulence : l'histoire se passe lors du réveillon de la Saint-Sylvestre et on évoque les lumières aux fenêtres, la chaleur d'un poêle décoré, le repas délicieux (« oie rôtie, farcie de pruneaux et de pommes ») et le sapin de Noël.
- de l'autre coté, celui de la misère personnifiée par une petite fille seule, perdue, qui a faim et froid, maltraitée par son père et ne portant que des vêtements usés.
Cette misère apparaît au lecteur comme injuste car tout accable cette figure de petite enfant aux boucles blondes qui personnifie l'innocence. Or, elle s'imagine tout un monde féerique en étant éblouie par la flamme d'une allumette.
Opposé à la figure du père rigide, on trouve dans la fin du conte le souvenir ému de la vieille grand-mère attentive à ses petits-enfants, la personne qui réconforte. On voit alors apparaître le registre de la mort sous la forme d'un apaisement avec le ciel étoilé (« Lorsqu’une étoile tombe, c’est qu’une âme monte à Dieu. »). Les deux personnes réunies montent au ciel dans une sorte de lueur qui n'est pas sans rappeler la lumière blanche qu'une personne est censée voir avant sa mort.
Alors que le lecteur est bercé par cette histoire insouciante, le ton narratif change brusquement en commençant le dernier paragraphe par la conjonction « Mais ». Les phrases sont entrecoupées par des énumérations ou des compléments circonstanciels qui tranche avec le style de la description narrative. Le terme de la mort est mis en relief par une apparition brutale après des points de suspension et sa répétition. Le conte se termine en insistant sur l'ignorance des personnes sur les derniers moments heureux qu'elle a vécus.
Au final, on peut souligner l'utilisation par Andersen de la métaphore de l'allumette qui évoque également la vie, sa fragilité (opposée à la flamme d'une chandelle ou d'un poêle) et sa magie.
Adaptation
- Dans son film La Fille aux allumettes, le cinéaste finlandais Aki Kaurismäki s'est librement inspiré du conte en le transposant dans le monde ouvrier des années 1980.
- Dans le parc d'attractions Efteling, la Petite Fille aux allumettes se rencontre dans le Bois des contes.
- Opéra de Helmut Lachemann Das Mädchen mit den Schwefehölzern (La Petite Fille aux allumettes, 1996), donné à l'Opéra de Paris en 2001 dans une mise en scène de Peter Mussbach.
Liens externes
- Livre audio gratuit La petite fille aux allumettes de Hans Christian Andersen.
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