- Per Norgaard
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Per Nørgård
Per Nørgård (né le 13 juillet 1932 à Gentofte au Danemark) est un compositeur danois.
Il est, après Carl Nielsen, la plus forte personnalité musicale au Danemark, une figure majeure de la musique contemporaine danoise.
Sommaire
Parcours et style musical
Il fait ses études musicales à l'Académie Royale du Danemark à Copenhague avec Vagn Holmboe et F. Høffding, puis à Paris de 1956 à 1957 avec Nadia Boulanger. Ses premières compositions subissent l'influence des nordiques, principalement Sibelius et Nielsen. A partir des années 1960, il s'intéresse à des techniques d'écriture plus contemporaines, la musique sérielle et surtout il découvre le concept de série infinie. Sa première œuvre utilisant cette technique est Voyage à travers l'écran d'or de 1968. Le principe de la série infinie repose sur une superposition dans un même système, des portées de tempos de plus en plus lents et dont les cellules mélodiques sont obtenues par images de cellules de la première portée. Bien que ce principe s'applique tant aux aux gammes chromatiques qu'aux gammes diatoniques, Nørgård privilégie les gammes diatoniques (dans Gilgamesh, par exemple). Dans sa Symphonie n° 3, il mélange la série infinie, des gammes majeures et mineures, des séries harmoniques et résonantes et des rapports rythmiques qui donnent naissance à une musique mouvante dont les éléments tout en variant sont en étroite interaction . Son style a évolué au cours des décennies. Ses premières compositions, notamment les sonates n°1 et 2 pour piano comme sa première symphonie se caractérisent par une écriture dense. Si les oeuvres suivantes gardent en intensité, le style s'épure à la mesure de ses propres recherches; il atteint sa maturité à la fin des années 1960 quand Nørgård est en pleine possession de son langage et fait preuve d'une forte expressivité. (Iris, Luna et Voyage à travers l'écran d'or).
Au début des années 1980, Nørgård va s'intéresser à l'artiste schizophrène Adolf Wölfli. Parmi les compositions qui s'inspirent de cet artiste, citons la Symphonie n°4 (1981) et un opéra sur la vie de Wölfli The Divine Circus (1982).
L'originalité de Nørgård réside dans une personnalité riche qui a su assimiler plusieurs tendances complémentaires. L'une, qui fait appel à la spiritualité, au questionnement de la place de l'homme dans l'univers, l'autre, "terrestre", qui s'ancre dans les mathématiques, se réfère au nombre d'or, aux séries numérales, à l'expérimentation sonore, à la physique et la chimie. Nørgård, qui s'est lui même qualifié de "nordique" dans les années 1950, réussit cette alchimie qui fait de lui un compositeur de tout premier plan.
Prix
- Prix Lili Boulanger (1957)
- Prix Nordisk Råds (1974)
- Prix Henrik Steffens (1988)
- Prix Léonie Sonnings (1996)
Choix d'œuvres
- Sonate pour piano n°1 (1952, révis.1956)
- Sinfonia austera (Symphonie n°1) (1954-55)
- Tryptichon (1957)
- Sonate pour piano n°2 (1957)
- Constellations pour 12 cordes (19958)
- Fragments VI (1959-61)
- Dommen (Le jugement), oratorio (1962)
- Labyrinten, opéra (1963)
- Den unge mand skal giftes, ballet (1964)
- Iris, Luna et Voyage à travers l'écran d'or, trilogie orchestrale (1967-68)
- Symphonie n°2 (1970)
- Gilgamesh, opéra-épopée (1971)
- Symphonie n°3 (1973-76)
- Nova Genitura (1975)
- Seadrift (1978)
- Symphonie n°4 (1981)
- The Divine Circus, opéra (1982)
- Concerto pour violon "Helle Nacht" (1986-87)
- Symphonie n°5 (1990)
- Concerto pour piano "in due tempi" (1994-95)
- Symphonie n°6 (1998-99)
- Symphonie n°7 (2006)
et 10 quatuors à cordes
Liens externes
Portrait sur la base de l'IRCAM
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