- Pavillon populaire
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Le Pavillon populaire, construit en 1891 à Montpellier par Léopold Carlier (1839-1922) sur l'esplanade Charles de Gaulle, a abrité le Cercle des étudiants de l'université puis les associations de la ville avant de devenir à la fin des années 1990 un lieu d'exposition consacré à l'art photographique.
Le siège du Cercle des étudiants puis des associations
À la fin du XIXe siècle siècle, Montpellier est une ville universitaire réputée fameuse pour ses facultés de droit et de médecine. En 1891, la municipalité décide de construire sur ce qui est alors le Champ de Mars, mais que tous les Montpelliérains appellent communément l'esplanade, à l'emplacement du théâtre provisoire incendié en 1889, le Cercle des étudiants de l'université de Montpellier. Le bâtiment confié à l'architecte de la ville Léopold Carlier est contemporain de son voisin moins spectaculaire qui abrite la réunion des officiers. Léopold Carlier conçoit sur une surface assez restreinte de 650 m², un bel édifice surélevé au style néo-renaissance précédé d'un portique en pierre et orné de sculptures. L'intérieur est composé d'une très grande salle des fêtes, de plusieurs bureaux, d'une bibliothèque, d'une salle de conférence, de salles de gymnastique et d'hydrothérapie et d'une salle de billard. De célèbres peintres montpelliérains décorèrent nombre de ces salles. En 1905, le Cercle connaît de grosses difficultés financières et laisse le bâtiment à la ville qui le cède aux sociétés, nos actuelles associations. C'est de cette époque que date son nom de pavillon populaire.
Un lieu symbolique pour les manifestations et les festivités
En juin 1907, l'immense manifestation vigneronne qui rassemble plus de 600 000 viticulteurs dans le centre de Montpellier causera des dommages au bâtiment. Des jeunes chantaient l'Internationale et la Carmagnole... Toutes les vitres sont brisées, le pavillon populaire est occupé par les manifestants. Bien des années plus tard, en 1968, c'est une nouvelle fois le Pavillon populaire qui est au centre des manifestations vigneronnes, occupé par 3 000 manifestants venus de toute la région.
Le 2 février 1971, des maires défenseurs de la viticulture occupèrent le lieu et le déclarèrent mairie du département de l'Hérault. Une plaque apposée le 2 février 2004 par Georges Frêche à l'entrée du bâtiment rappelle cet événement.
Mais le Pavillon populaire est avant tout le centre des grandes festivités populaires de la ville jusqu'au début des années 1980. C'est là que la victoire du Front populaire est fêtée en 1936, que la fin des deux Guerres mondiales est célébrée en grande pompe. Un siècle après sa construction, en 1991, l'architecte parisien François Pin rénove entièrement l'intérieur du bâtiment, dégageant l'espace central de ses trop nombreuses cloisons, en construisant l'actuelle mezzanine. Le nouveau pavillon destiné aux expositions temporaires du musée Fabre est inauguré avec la grande rétrospective consacrée à Frédéric Bazille.
Un lieu d'exposition dédié à l'art photographique
En 1993, la Galerie photo qui s'appelait l'Espace Photo Angle et qui se trouvait alors au Corum investit le pavillon du musée Fabre à l'occasion d'une exposition de lithographies de Picasso en montrant les Portraits des jours et de la nuit du photographe Daniel Frasnay. En 1994, les photographies autour d'Humour emplissent une nouvelle fois le pavillon, suivies par la photographie silencieuse de Jeanloup Sieff. En 1996, Montpellier fut l'unique ville française, avec Paris, à présenter toujours au pavillon, la rétrospective Robert Doisneau réalisée par le Musée d'Art moderne d'Oxford.
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