- Paul Symphor
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Paul Symphor Parlementaire français Date de naissance 7 août 1893 Date de décès 27 mars 1968 Mandat Sénateur de 1959 à 1968 Début du mandat 26 avril 1959 Circonscription Martinique Groupe parlementaire SFIO IVème République modifier Paul Symphor est né en 1893 dans l'importante commune martiniquaise du Robert. Attiré par l'enseignement, il fait de solides études, passe par l'école normale de la Martinique, obtient le certificat d'aptitude pédagogique et le brevet supérieur et devient instituteur puis directeur d'école publique.
Il entre en 1910, à l'âge de 17 ans, au parti socialiste SFIO, dont il sera bientôt nommé secrétaire de la fédération de la Martinique, participe à la création du syndicat des instituteurs dont il est secrétaire général et assure les fonctions de secrétaire de la fédération des instituteurs. Il préside également aux destinées d'une coopérative agricole.
Elu au conseil municipal du Robert en 1935, il devient maire de cette commune et conseiller général de la Martinique en 1937. D'emblée hostile au gouvernement de Vichy, Paul Symphor démissionne de ses responsabilités électives en 1940, ce qui entraîne sa révocation, puis fait partie du comité clandestin de libération martiniquaise.
Son action courageuse dans la Résistance lui vaut d'être aisément réélu maire du Robert puis conseiller général de ce canton en 1945, mandats qu'il conservera jusqu'aux renouvellements de 1965 et 1967. Ses collègues le portent ensuite en 1947 à la vice-présidence puis en 1951 à la présidence du conseil général de la Martinique qu'il occupera encore pendant quatre années. En 1946, il représente son département à la conférence caraïbe de Saint-Thomas et à la conférence touristique de New-York. Pour ses mérites, son activité inlassable et son dévouement à la chose publique, Paul Symphor est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 11 août 1947 ; il est également officier des palmes académiques.
C'est tout naturellement qu'il conduit aux élections au Conseil de la République du 7 novembre 1948 la liste de concentration républicaine, qui remporte les deux sièges à pourvoir. Lui-même rassemble 299 voix des 531 suffrages exprimés.
A son arrivée à la Haute Assemblée, Paul Symphor rejoint le groupe socialiste. Membre assidu de la commission de la marine durant ses deux mandats au Conseil de la République, Paul Symphor appartient également à celles de l'intérieur, du travail, de l'éducation nationale, de la France d'outre-mer, de la reconstruction, des moyens de communication, de la production industrielle et des affaires économiques. Il fait également partie de la commission d'étude du régime des prestations familiales (1951) et des commissions de coordination chargées de la recherche scientifique et du progrès technique (1955,1957,1958), du deuxième plan de modernisation et d'équipement (1955) et de l'organisation commune des régions sahariennes (1956). En 1953, Paul Symphor entre comme secrétaire au bureau du Conseil de la République, auquel il sera reconduit aux sessions de 1954 et 1955.
Il fait preuve d'une grande activité législative en déposant pas moins de cinq propositions de loi ou de résolution, douze rapports et huit questions orales, notamment sur la situation des ports maritimes et le reclassement des ex-pilotes de la station de Haïphong, la réorganisation des territoires d'outre-mer mais surtout le sort des départements d'outre-mer, nouvellement créés par la loi du 19 mars 1946. C'est ainsi qu'il réclame à de nombreuses reprises dans l'hémicycle l'extension du régime des assurances sociales appliquée en métropole et l'amélioration des salaires et traitements des fonctionnaires de même qu'il s'insurge contre les difficultés financières rencontrées par les boursiers ne touchant pas le montant de leurs allocations avant les grandes vacances ou encore l'insuffisance du nombre d'infrastructures scolaires et la carence de l'inspection dans l'enseignement primaire en Martinique.
Paul Symphor participe bien sûr aux autres discussions intéressant les départements d'outre-mer, notamment sur les questions budgétaires, sur lesquelles il intervient inlassablement, l'organisation de la police, la fiscalité, l'urbanisme, le fonds d'investissements pour le développement économique et social, l'extension de la majoration de diverses allocations de vieillesse ou encore la réglementation de la pêche maritime dans les Antilles.
Par ailleurs, secrétaire de la commission de la marine de 1949 à 1955, Paul Symphor en occupe la vice-présidence de 1956 à 1958 et s'exprime sur l'organisation du travail de manutention dans les ports, l'exploitation des services maritimes d'intérêt général, la sauvegarde de la vie humaine en mer et l'habitalité à bord des navires ainsi que les taxes locales de péage dans les ports maritimes.
Aux élections du 19 juin 1955, Paul Symphor est reconduit à son siège de sénateur de la Martinique en tête de la liste de concentration républicaine qui retrouve à nouveau les deux sièges à pourvoir. Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour la reconduction des pouvoirs spéciaux en Algérie, accorde les pleins pouvoirs au gouvernement et approuve la révision constitutionnelle.
Sénateur de la Martinique de 1948 à 1958
Paul Symphor meurt à Paris, le 27 mars 1968.
En hommage à Paul Symphor, le collège du bourg de la commune du Robert porte son nom.
Précédé par Paul Symphor Suivi par Georges Gratiant Président du Conseil général de la Martinique 1947-1948 François Duval Lien externe
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