Parti pédophile

Partij voor Naastenliefde, Vrijheid en Diversiteit (Parti de la Charité, de la Liberté et de la Diversité) est un parti politique néerlandais officiellement créé le 31 mai 2006^[1] par Marthijn Uittenbogaard (président), Ad van den Berg (trésorier) et Norbert de Jonge (secrétaire). Il n'a encore été présent à aucune élection et n'est donc pas présent au parlement^[2]. Sa devise est « sapere aude », c'est-à-dire « ose savoir »,^[3] devise des Lumières selon Kant^[4]. Bien que ses activités soient très réduites et qu'il n'ait que trois membres connus^[5], le parti a beaucoup fait parler de lui dans le monde entier lors de sa création pour les points de son programme concernant la sexualité, qui proposent notamment la suppression progressive de la majorité sexuelle et la dépénalisation à terme de la pornographie enfantine. La personnalité des trois fondateurs du parti qui revendiquent publiquement leur pédophilie^{[6][1] [7]} a également contribué à la médiatisation du PNVD. Le terme de « parti pédophile » a été couramment utilisé dans les médias pour le qualifier^[8].

Sommaire 1 Programme 1.1 Droits de l'enfant 1.2 Sexualité 1.3 Droit des animaux 2 Controverse 3 Notes 4 Liens externes

Programme

Le PNVD dénonce une société uniforme où les citoyens agiraient comme des « automates » et ne seraient plus capables de penser par eux-mêmes, ni de s'opposer à la pensée dominante. Le programme du PNVD vise donc, selon le parti, à maximiser la diversité (d'opinions et de choix de vie notamment), dans le respect des différences individuelles et de la liberté de penser; pour cela, il prône un élargissement des libertés individuelles.

Ainsi, le parti se prononce pour l'élargissement des droits de l'enfant, des droits des animaux, et en faveur d'une libéralisation des mœurs et de la sexualité. Il prône un État décentralisé, devant subvenir aux besoins élémentaires de chaque citoyen par une allocation de base, et garantissant la gratuité des soins médicaux.

Droits de l'enfant

Le PNVD demande dans son programme une évolution des lois relatives aux droits des mineurs. Ces changements, parmi les plus critiqués du programme, iraient selon le PNVD dans le sens d'un accroissement des libertés des enfants. Ainsi sont proposés :

• L'abaissement à 16 ans de la majorité, l'âge de la fin de l'école obligatoire^[9];
• L'abaissement à 12 ans de la majorité sexuelle, et, à terme, sa disparition, au nom de « la liberté [de l'enfant] de décider avec qui il veut avoir des relations sexuelles », et partant du principe que «  seuls les abus sexuels, par exemple lorsqu'ils sont forcés, devraient être punis » ^[10]
• Le droit à choisir son lieu de résidence dès l'âge de 12 ans;
• Le droit à consommer des drogues, douces et dures, et à participer à des jeux d'argent, dès 12 ans.

Sexualité

Le PNVD souhaite légaliser le nudisme en tout lieu public.^[11] Il veut autoriser la diffusion de travaux pornographiques non violents à toute heure de la journée^[12]. Le PNVD souhaite autoriser la prostitution à partir de 16 ans; la participation aux films pornographiques serait fixée à cet âge, mais serait à terme autorisée à tous les mineurs consentants^[13]. La possession à usage privé de pornographie enfantine serait à nouveau autorisée, comme elle l'était avant 1998^[14]. Enfin, le PNVD souhaite interdire la circoncision avant 16 ans, et retirer au mariage son statut légal ^[15].

Droit des animaux

Le PNVD voudrait que soit signé un traité international garantissant tous les droits basiques des animaux. Dans un premier temps, il restreindrait drastiquement l'usage des animaux en laboratoire et interdirait la consommation de viande et poisson (ainsi que la chasse et la pêche) : l'abattage des animaux serait considéré comme un meurtre. Les industries dépendant de la vente de viande recevraient des aides financières pour assurer leur reconversion.^[3]

Controverse

Plusieurs positions de ce programme ont donné lieu à la controverse, et principalement celles concernant les enfants.^[16] Dans un sondage, 80 % des néerlandais déclarèrent que des mesures devaient être prises, 72 % que le parti devait être interdit et plusieurs députés ont interpelé le gouvernement à ce sujet.^[1]

Les liens du parti à MARTIJN, le principal mouvement de militantisme pédophile aux Pays-Bas, ont également attiré l'attention : Ad van den Berg en fut le président^[1] et Marthijn Uittenbogaard est son actuel trésorier.^[17]

Dès sa création, le parti fit l'objet d'attaques en justice. La première fut une plainte d'une entreprise de sécurité utilisant déjà le sigle NVD qui ne souhaitait pas voir son nom associé aux idées du parti: procès perdu par le parti qui dut changer ses initiales en PNVD. ^[18] La seconde fut une plainte d'une association de protection de l'enfance, demandant l'interdiction du parti : l'association a été déboutée en référé en juillet 2006. ^[19]

Suite à la controverse suscitée par la création du parti, Ad van den Berg a dû déménager après avoir reçu des menaces^[20]. Norbert de Jonge a été exclu en juin 2006 de l'université catholique de Nimègue où il était étudiant^[21].

Notes

Liens externes

• (nl) Site internet officiel
• (nl) Programme officiel
• Chris de Bode, « Sur la ligne jeune », dans Libération du 8 juillet 2006. Portrait de Marthijn Uittenbogaard.

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