- Parti créditiste
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Ralliement créditiste du Québec
Le Ralliement créditiste du Québec était un parti politique évoluant sur la scène provinciale au Québec (Canada) qui a eu plusieurs noms entre 1970 et 1980. Il prônait les théories de réforme monétaire du crédit social et servait de véhicule pour l'expression de la grogne rurale.
Sommaire
Historique
Le 25 janvier 1970, le Ralliement créditiste fédéral établit le Ralliement créditiste du Québec en tant qu'aile provinciale afin de participer aux prochaines élections provinciales. Camil Samson, président du nouveau parti, est élu député à l'Assemblée nationale dans la circonscription de Rouyn-Noranda lors d'une élection partielle. Il est élu chef du parti le 22 mars 1970.
Dans l'élection générale du 29 avril 1970, les créditistes tirent profit du déclin de l'Union nationale et réussissent une percée modeste, remportant 12 sièges à l'Assemblée nationale ainsi que 11,2 % des voix. Toutefois, le parti ne réussit pas à améliorer ce succès initial à cause de divisions internes continuelles.
Le 13 février 1972, faisant face à une rébellion au sein de son parti, Camil Samson démissionne du poste de chef et une course à l'investiture est planifiée pour les 18 et 19 mars 1972 ; Armand Bois, député de Saint-Sauveur, est désigné chef par intérim le 21 février.
Le 16 mars, Camil Samson est éjecté du parti par neuf des députés créditistes (organisés par Armand Bois) pour avoir critiqué certains membres du caucus et pour son absentéisme lors des réunions du parti. Le 19 mars, se déclare chef d'un nouveau groupe créditiste et exige d'être reconnu à l'Assemblée en tant que membre du « Ralliement créditiste du Québec enregistré », ainsi que deux autres députés créditistes, Aurèle Audet (Abitibi-Ouest) et Bernard Dumont (Mégantic). Toutefois, le Président de l'Assemblée nationale reconnaît Armand Bois comme chef parlementaire du parti. Le 11 août, Samson, Dumont et Audet réintègrent le Ralliement créditiste du Québec.
Le 4 février 1973, Yvon Dupuis est élu chef du Ralliement créditiste face à Samson. Le parti est rebaptisé Parti créditiste et Samson est nommé chef parlementaire à l'Assemblée nationale. Le 21 février, Armand Bois, l'ancien chef par intérim, est éjecté du parti pour avoir déclaré au congrès d'investiture du 4 février que la garde rapprochée d'Yvon Dupuis comptait certains membres du monde criminel de Montréal. Bois siège en tant que député créditiste indépendant jusqu'au 3 octobre ; il s'excuse ensuite pour ses commentaires et demande à être réadmis au parti.
Dupuis ne réussit pas à remporter l'élection partielle qui devait le permettre de faire son entrée à l'Assemblée nationale, et subit des pressions pour démissionner. Le 5 mai 1974, Yvon Dupuis démissionne en tant que chef du parti créditiste et forme le Parti présidentiel. Dupuis démissionne en tant que chef de ce parti le 21 octobre 1974 et met fin à sa carrière politique. Le Parti présidentiel est fusionné avec l'Union nationale un an plus tard.
Lors de l'élection de 1973, seulement deux députés du Parti créditiste, Fabien Roy et Camil Samson, sont élus à l'Assemblée nationale, malgré avoir remporté 9,9 % des voix à l'échelle de la province.
Le 1er décembre 1974, Armand Bois annonce la fondation d'un nouveau parti créditiste, le Parti réformateur ; on ne sait rien de plus de ce parti.
Avant l'élection de 1976, il y a une division additionnelle : les deux députés créditistes se séparent. Camil Samson devient chef du parti, qui s'appelle de nouveau le Ralliement créditiste du Québec, le 11 mai 1975. Fabien Roy est expulsé du parti.[1]
Le 14 décembre 1975, Roy s'allie à un ancien libéral, Jérôme Choquette, pour former le Parti national populaire sous la direction de Choquette. Le PNP et l'Union nationale, dirigée par Rodrigue Biron, annoncent la fusion de leurs deux partis, mais l'idée est abandonnée par l'Union nationale un mois plus tard.
Dans l'élection générale du 15 novembre 1976, Camil Samson est le seul député créditiste élu ; le parti remporte 4,63 % du vote populaire dans la province. (Roy, du PNP, est également élu ; Choquette est défait.)
Le 12 novembre 1978, Camil Samson fonde un nouveau parti, Les Démocrates, mettant fin aux jours du Ralliement créditiste en tant que parti provincial. Le partenaire de Samson dans l'établissement du nouveau parti était Pierre Sévigny, un ancien ministre du gouvernement progressiste-conservateur fédéral de John Diefenbaker. Sévigny avait démissionné du cabinet fédéral à cause de sa relation avec Gerda Munsinger, une espionne au service de la République démocratique allemande.
Le 1er janvier 1980, Samson renomme son parti, qui devient le Parti démocrate créditiste. Le 2 septembre 1980, Samson se joint au caucus du Parti libéral du Québec. Il est défait en tant que candidat libéral lors de l'élection générale de 1981.
L'aile québécoise du Parti crédit social uni fédéral est accrédité en tant que parti politique provincial le 13 septembre 1979. Le PCSU présente des candidats à l'élection de 1981, l'élection de 1985 et l'élection de 1989, remportant chaque fois moins de 0,1 % des voix.
Résultats électoraux
Élection # de candidats # de sièges % des voix 1970 (RC) 99 12 11,19 % 1973 (PC) 109 2 9,92 % 1976 (RC) 109 1 4,63 % 1981 (CSU) 16 0 0,04 % 1985 (CSU) 12 0 0,05 % 1989 (CSU) 11 0 0,09 % Notes
- ↑ La date de son expulsion n'est pas claire : ce serait soit le 15 janvier 1974 ou le 3 novembre 1975.
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ralliement créditiste du Québec ».
Voir aussi
- Mouvement créditiste canadien
- Partis politiques québécois
- Politique du Québec
- Résultats des élections générales québécoises depuis 1867
Liens externes
- Informations historiques — Assemblée nationale du Québec
- Chronologie parlementaire — Assemblée nationale du Québec
- QuébecPolitique.com
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