- Partai Demokrasi Indonesia
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Parti démocratique indonésien de lutte
Le Partai Demokrasi Indonesia Perjuangan (Parti démocratique indonésien de lutte) ou PDIP est né d'une scission du Partai Demokrasi Indonesia ou PDI, après qu'un congrès de ce dernier eut évincé Megawati Soekarnoputri (fille de l'ancien président Soekarno) de la présidence en 1996.
Le PDI avait été formé en 1973 par la fusion forcée par le régime de Soeharto de tous les partis non musulmans en un seul. Il s'agissait de deux partis chrétiens : le Partai Kristen Indonesia' (Parkindo) protestant et le Partai Katolik, et de trois partis laïques : le Parti National Indonésien (PNI), la Ligue des Défenseurs de l'Indépendance de l'Indonésie (IPKI) et le Partai Murba ("Parti des Masses", fondé en 1948 par le dirigeant révolutionnaire Tan Malaka). Les partis musulmans avaient eux aussi été forcés de fusionner en un seul parti, le Partai Persatuan Pembangunan ou PPP.
Le PNI, le plus grand de ces cinq partis, se voulait l'héritier de Soekarno. Son implantation traditionnelle était le centre et l'est de l'île de Java. L'IPKI était une organisation violemment anti-communiste du temps de Soekarno. Le Murba était un rival du PKI.
Amalgame hétéroclite, le PDI n'avait pas d'idéologie proclamée autre que l'attachement, obligatoire sous Soeharto, au Pancasila, les "cinq principes" fondateurs de la nation indonésienne. Il était divisé en de nombreuses factions et sa vie politique consistait essentiellement en interventions du gouvernement dans ses affaires internes. Son importance pour le pouvoir résidait dans la crainte de celui-ci de se voir engagé dans une polarisation politique entre son parti, le Golkar, et le PPP.
Soekarno, dont la déconsidération avait été un des thèmes de légitimation du régime de Soeharto, avait toujours gardé une immense popularité dans les masses javanaises, qui constituent 40% de la population indonésienne. Les années 1980 voient donc une réhabilitation graduelle de l'ancien président, consacré "héros proclamateur de l'indépendance" et "père du Pancasila". Le PDI ne tarde pas à endosser cet héritage et enrôle deux enfants de Soekarno, le musicien Guruh et sa grande sœur Megawati, pour sa campagne électorale de 1987. Le PDI fait un score remarquable, notamment dans les villes, ce qui commence à inquiéter le régime.
Lors d'un congrès extraordinaire en 1993, le PDI élit Megawati comme présidente. Cette nomination déplaît au pouvoir, qui écarte Megawati du congrès ordinaire du partie en 1996 et impose un homme insignifiant à la présidence. Les partisans de Megawati refusent ce coup de force et occupent le siège du PDI à Jakarta. Le 27 juillet, des militaires prennent le siège d'assaut. Cette attaque va déclencher des émeutes dans Jakarta.
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