Argadz

Argadz

Argad'z

L'Argad'z est un type d'argot utilisé traditionnellement par les Gadz'Arts, élèves et anciens élèves de l'École nationale supérieure d'arts et métiers. Il se caractérise par un vocabulaire spécifique, constitué d'un mélange d'emprunts à l'argot traditionnel, au vocabulaire militaire, et de créations propres à l'école, ainsi que par diverses règles distinctives dans le domaine de la grammaire et de la phonétique.

On retrouve des traces de l'Argad'z remontant presque à la création de l'école, l'influence des compagnons étant forte a cet époque ; on attribue parfois un lien de parenté entre l'Argad'z et le langage employé par les compagnons[1].

Construction

L'Argad'z[2] est avant tout une langue orale, la plupart des mots d'argad'z n'ont pas d'orthographe fixe ou au mieux en ont eu plusieurs d'admises au fil du temps. Contrairement à ce qui a pu être écrit, l'Argad'z ne contient que très peu de termes inventés ou conçus ex nihilo, son vocabulaire peut être divisé en deux grandes familles :

  • Les termes historiques : ce sont des termes de patois, d'argot militaire ou de français tombés en désuétude. Par exemple « biaude » qui signifie blouse en patois du Jura.
  • Les termes modernes : issus de la déformation de termes français ou étrangers, « ayat's » pour ayatollah.

Ces déformations suivent certaines règles, par exemple, le préfixe Z (qui se prononce Za) signifie "qui sert à" ou "qui vient de" selon les cas. De nombreux mots sont également raccourcis par l'apposition d'un suffixe "'s", comme dans Fraternité qui devient Fratern's. Certains mots ont, de plus, des significations fort différentes selon leurs contextes ou leurs genres.

L'Argad'z est une langue vivante, Il diverge quelque peu selon les centres ENSAM (ou tabagn's)... Ainsi une chambre à la résidence se dira-t-elle : une boquette (à Châlons et à Lille), un zoo (à Cluny) ou un K'Gib's (pour cagibi) (à Aix-en-Provence, à Metz et à Bordeaux). Toutefois, certains termes se généralisent vite à tous les centres, alors que d'autres participent à la création d'une identité spécifique au centre concerné. Ces spécificités permettent souvent d'identifier le centre d'origine du locuteur.

L'ensemble de ces éléments peut être combiné de façon à former une discussion incompréhensible pour les gens non familiers avec ce langage.

"Y'a moy's que le pek's moy's chique keud's lorsque le phy's brasse le gadz trad's !" Traduction : "C'est normal que le pékin moyen ne comprenne rien lorsque je parle l'Argad'z traditionnel !"

Notes et références

Voir aussi

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