- Archéologie maritime
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Archéologie sous-marine
L'archéologie sous-marine révèle des structures fossilisées dans des conditions idéales de préservation. Le navire qui a sombré (sauf s'il a été pillé par des plongeurs clandestins et des chercheurs de trésors - voir plus bas) nous livre sa cargaison intacte. Aucune autre source documentaire ne permet ainsi de reconstituer les courants d'échanges de l'Antiquité, ou des périodes plus récentes. Chaque épave est un moment d'histoire échoué au fond des mers. Le but de l'archéologie subaquatique est d'inventorier, et d'identifier, en fouille, les sites à caractère préhistorique ou historique. Généralement, les fouilles sont précédées par un sondage qui permet de mesurer l'importance du site, et d'en identifier les données principales.
Sommaire
Historique
La chasse aux trésors
La première période de l'histoire de l'archéologie sous-marine, née au XIXe siècle avec l'apparition des scaphandres et des premiers engins sous-marins, a été orientée sur le prélèvement des "trésors" trouvés dans les épaves afin de nourrir les collections publiques ou privées.
L'archéologie scientifique
À l'instar de l'archéologie terrestre, l'archéologie sous-marine a progressivement pris un tour plus scientifique, avec les techniques du quadrillage systématique du terrain, des relevés et de photos sous-marines, ainsi que l'intérêt pour la construction navale, etc.
- Jacques-Yves Cousteau, qui a vulgarisé la plongée sous-marine et, partant, l'accès aux épaves en Méditerranée, relate ses fouilles sur la galère de Mahdia en 1948 (film Carnet de plongée coréalisé avec Marcel Ichac) et au Grand-Congloué à partir de 1952.
- L'Association Adramar (http://www.adramar.fr) est aujourd'hui l'un des acteurs incontournables de la recherche archéologique maritime en France. Elle travaille depuis de nombreuses années en collaboration avec le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM, Ministère de la Culture) à la recherche et la mise en valeur des biens culturels maritimes, en France comme à l'étranger.
- Anne et Jean-Pierre Joncheray, contribuent à l'enrichissement des connaissances par les nombreuses fouilles qu'ils ont réalisées depuis plus de 30 ans, notamment les sites du Dramont à Saint-Raphaël, et les très rares épaves médievales de Cannes, d'Agay.
Le SS Republic
Le SS Republic est un bateau américain à vapeur, avec deux roues à aube, qui a sombré en 1865 à la suite d'une tempête, dans l'océan Atlantique, au large de la Géorgie. Sur les 92 passagers, 25 sont morts noyés. D'abord appelé SSTennessee, le navire a servi pendant la guerre de Sécession, puis a été rendu à des services civils. En 1865, il relie New York à la Nouvelle-Orléans avec une cargaison de pièces d'or estimée à 400 000 $ de l'époque.
Grâce à l'engin téléguidé Zeus embarqué sur le navire de recherche Odyssey, le SSRepublic a été identifié à 160 Km au sud-est de Savannah. Des pièces d'or de 10 et 20 $ ont été remontées à la surface ; une seule de ces pièces en bon état peut valoir jusqu’à 450 000 $ aujourd'hui. Plus de 50 000 pièces de 50 cents en argent ont été retrouvées, dont certaines étaient frappées à La Nouvelle Orléans (une telle pièce vaut 100 000 $ aujourd'hui).
L'archéologie subaquatique
Historique de la création et du développement des recherches subaquatiques en France
Créée par arrêté du 30 septembre 1966 par André Malraux, alors ministre des affaires culturelles, la Direction des recherches archéologiques sous-marines est devenue le 4 janvier 1996 (J.O. du 11 janvier), le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM). C'est un service national de la direction du patrimoine (sous-direction de l'archéologie) du ministère de la Culture.
Ayant pour vocation de gérer le patrimoine archéologique subaquatique et sous-marin, il est chargé de la réglementation sur les recherches et découvertes archéologiques sous-marines et de la mise en œuvre de la loi sur les Biens culturels maritimes.
Les missions du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines
Expertise et inventaire des biens culturels maritimes, Protection, Recherche et étude, Diffusion des connaissances : publications, expositions Le domaine d'intervention est particulièrement vaste puisqu'il longe plus de 10 000 km de côtes, dont 5.533 pour la métropole. Il s'étend du rivage jusqu'à 12 milles marins, soit un peu plus de 22 km, soit une surface de plus de 200 000 km2.
Le Département des recherches archéologiques sous-marines (DRASM) avait été créé en 1966 pour exercer sur le littoral français les compétences des Services régionaux de l’archéologie, alors directions des Antiquités (historiques). Le Centre national de recherches archéologiques subaquatiques (CNRAS) avait été, quant à lui, créé par arrêté du 23 janvier 1980 pour intervenir, en matière de recherches archéologiques, dans le domaine immergé intérieur - milieu où l’exploration ne peut être menée à bien que par recours à la plongée - ou dans le domaine humide. La spécificité du milieu dans lequel les interventions archéologiques de ces organismes se déroulent - domaine maritime, eaux intérieures - induit une technicité spécifique (la plongée en particulier), où les impératifs de sécurité des personnes sont primordiaux. Le regroupement des deux formations qui font partie de la Sous-direction de l’archéologie sous une direction unique a contribué à optimiser les ressources humaines et matérielles à l’œuvre.
Articles connexes
Documentation générale
Textes de lois
Au niveau international :
En France :
Bibliographie
- Fernand Benoît, Fouilles sous-marines: l'Epave du Grand Congloué à Marseille, supplément Gallia 14 (1961)
- Honor Frost, Under the Mediterranean: Marine Antiquities (1963)
- George F. Bass, Archaeology under water (1966)
- George F. Bass, A history of seafaring based on the Underwater Archaeology (London 1972)
- Peter Trockmorton, Marine Archaeology (1977)
- Piero Alfredo Gianfrotta, Patrice Pomey, Archeologia Subacquea, Storia, tecniche, scoperte e relitti (1981)
- Jean Yves Blodt, Underwater archaeology (1999)
- Fabio Maniscalco, Mare Nostrum. Fondamenti di archeologia subacquea (1999)
- Fabio Maniscalco (editeur), Protection, conservation and valorization of underwater cultural patrimony, (2004)
- A et JP Joncheray, L'archéologie sous marine, FFESSM(2006)
- A et JP Joncheray, Cahiers d'archéologie subaquatique, I à XIV (2003)
- Colette Saujot, Le droit français de l'archéologie, Editions Cujas, 2007
- Le patrimoine culturel subaquatique, Histoires sous l’eau, Icomos nouvelles, Volume 12, n°1, avril 2003
Filmographie
- James Cameron, Expédition : Bismarck, (2002)
- James Cameron, Les Fantômes du Titanic, (2003)
Liens externes
- (fr) L'archéologie sous-marine nordique
- (fr) Site officiel du Ministère de la Culture sur l'archéologie sous-marine
- (mul) Site officiel de la Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques
- (fr) L'archéologie subaquatique des lacs et des rivières
- (fr) L'archéologie Subaquatique au sein de la Fédération Française d'Études et de Sports Sous-Marins
- (fr)Site du Groupe de Recherche en Archéologie Navale (GRAN)
- (fr) site de la SEAS (Société d'étude en archéologie subaquatique)
- (fr) : Colloque international (Lorient / université de Bretagne-Sud - 3, 4, 5 & 6 juin 2009) : "Archéologie sous-marine et patrimoine : des pratiques aux enjeux de médiation"
- La Nautical Archeological Society (NAS) est une Organisation Non Gouvernementale (O.N.G.) anglaise dont l'activité est de promouvoir l'archéologie subaquatique et la défense du patrimoine culturel subaquatique. Un volet important de son activité concerne l'enseignement et la formation. Celui-ci repose sur un programme pratique et didactique formant aux techniques et aux méthodes de l'archéologie subaquatique. La NAS publie aussi une revue scientifique de référence internationalement connue, l'International Journal of Nautical Archeology
Méthode:
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