- Omar m'a tuer
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- Sarko m'a tuer » : pourquoi le titre de Rue89 vous a choquer », Rue89, septembre 2011 François Krug, «
- Le modèle d'une telle accusation se rencontre dans l'histoire biblique du meutre d'Abel par Caïn (Genèse 4, 10) : « La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi ».
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Omar m'a tuer est une phrase d'accusation, célèbre pour l'importante faute d'orthographe qu'elle contient (l'accord correct eût été : « Omar m'a tuée ») et la mise en scène dramatique de son inscription, en lettres de sang, près du cadavre de Ghislaine Marchal en 1991. Cette phrase impute le crime à Omar Raddad, jardinier de Ghislaine Marchal à cette époque. Son authenticité est cependant contestée, tant l'erreur de grammaire semble improbable de la part de la victime. La faute sonne d'ailleurs comme un lapsus, qui permute ironiquement les voix active et passive. Chiffre indécidable, la phrase est devenue l'emblème de toute l'affaire criminelle, au point de servir de titre au film qui met à l'écran l'histoire de ce meutre.
Son erreur de grammaire est imitée volontairement dans un grand nombre de pamphlets. Le premier détournement connu de l'expression date du 17 février 1994, dans un tribune publiée dans le journal Le Monde par André Rousselet, « Edouard m'a tuer » où il rend le premier ministre d'alors, Edouard Balladur, responsable de son éviction de la présidence de Canal +[1]. Ces détournements ne semblent pas jouer sur l'ambiguïté énigmatique de la phrase originale et fonctionnent comme simple variation humoristique sur le thème de l'accusation d'outre-tombe[2], l'infinitif fautif évoquant par métonymie les lettres de sang. En septembre 2011, il n'y a déjà pas moins de douze livres publiés dont le titre suit cette matrice syntaxique[1], dont Sarko m'a tuer.