- Oies sauvages (jacobites)
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Les "Wild Geese", les "Oies sauvages" en français, désignait traditionnellement les mercenaires irlandais qui s’engageaient comme mercenaires dans les armées continentales et formèrent la brigade irlandaise. Ils ont fourni à l'armée française 14 de ses lieutenants-généraux et 18 maréchaux de camp[1] et ils se sont assurés un quasi-monopole des hauts postes de l'empire colonial dans la seconde moitié du XVIIIe siècle[1]. Leurs principaux ports d'accueil sont Nantes en France et Cadix en Espagne[1].
Sommaire
L'origine de cet envol
Après la bataille de la Boyne en 1690 et la chute de Limerick fin 1691, l’Irlande est perdue pour le catholique Jacques II qui se réfugie en France. Il est suivi par les soldats qui ont combattu pour sa cause comprenant une grande majorité d’Irlandais. Par dérision, cet épisode est appelé Flight of the Wild Geese (Envol des oies sauvages) par les Anglais.
Patrick Sarsfield, premier comte de Lucan, le défenseur de Limerick obtint une capitulation honorable en octobre 1691. Cet accord permettait aux soldats jacobites d’émigrer, 5 000 Irlandais embarquèrent immédiatement sur une flotte de secours française arrivée trop tard ils furent rejoints par 5 000 autres amenés par des bateaux anglais.
Patrick Sarsfield mourut le 21 août de blessures reçues à la bataille de Neerwinden le 19 août 1693.
L'envol des oies sauvages
Les émigrés irlandais ont constitué des régiments de mercenaires dans de nombreux pays qu'ils soient catholiques ou non:
Service de la France
Le principal contingent est celui qui s'est mis au service de la France en 1691 sous Louis XIV. Sous Louis XV les Irlandais se sont illustrés en particulier à la bataille de Fontenoy. Ils ont pris part également pour le compte de la France sous Louis XVI à la guerre d'indépendance américaine par deux régiments Dillon et Berwick.
C'est l’Assemblée nationale française qui a prononcé la dissolution des régiments irlandais (suspects d'être fidèles au Roi) en 1791. Le service des émigrés irlandais aura donc duré une centaine d'années de 1692 à 1792. Le comte de Provence, futur Louis XVIII, a prononcé en 1792 un discours de remerciement pour honorer la très longue fidélité des émigrés irlandais.
Article détaillé : Brigade irlandaise.Service de l'Espagne
Le régiment Irlanda[1] est constitué en 1698 et rejoint en 1709 par deux autres, Hibernia et Ultonia. En 1758, ils représentaient un total de 4 200 hommes.
Un régiment de dragons (Mahony-Dragons) a été envoyé en 1706 en Espagne avec des volontaires irlandais commandés par Daniel O'Mahony pour participer à la guerre de Succession d'Espagne qui a permis de mettre sur le trône d'Espagne Philippe V d'Espagne, un petit-fils de Louis XIV, puis de consolider son trône.
Par la suite d'autres descendants irlandais se sont mis au service de l'Espagne :
- Ambrose O'Higgins, (1720-1801), vice-roi du Pérou, père illégitime de Bernardo O'Higgins libérateur du Chili,
- Alejandro O'Reilly, (1722-1794), gouverneur de la Louisiane espagnole,
- Juan O'Donojú, (1762-1821), dernier vice-roi de la Nouvelle-Espagne (Mexique),
Service de la Russie
Les principaux serviteurs de la Russie sont :
- Peter de Lacy, (1678–1751), maréchal de camp russe,
- George Browne, (1698-1792), maréchal de camp russe.
Service de l'Autriche
On peut citer plusieurs officiers généraux :
- Maximilian Ulysses von Browne (1705-1757), maréchal de camp autrichien,
- François Maurice de Lacy, (1725-1801), maréchal de camp autrichien, fils de Peter de Lacy.
Service de pays lointains
Des descendants d'émigrants irlandais se sont retrouvés dans d'autres pays (Argentine, Chili...) où ils ont pris des parts importantes aux événements. On peut citer :
- Amiral William Brown (Guillermo Brown) (1777–1857), fondateur de la marine de l'Argentine, originaire du comté de Mayo,
- Bernardo O'Higgins, (1778-1842), libérateur du Chili,
- Bataillon Saint Patrick, irlandais défenseurs du Mexique en 1846-1848,
Notes et références
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