- Obelisque d'Arles
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Obélisque d'Arles
L'Aiguille d'Arles ou Obélisque d'Arles est un obélisque monolithe anépigraphe, d'origine romaine, érigé au centre de la place de la République, devant l'hôtel de ville, à Arles.
L'obélisque d'Arles fait partie de l'ensemble monumental romain et roman de la ville d'Arles, classé en 1840 et inscrit depuis 1981 sur la Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Cet obélisque fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840[1]. Sommaire
Descriptif
Cet obélisque, de forme très effilée en comparaison des autres obélisques d'époque romaine ou antérieurs, n'est en rien égyptien. Le granite rouge dont il est constitué laisse supposer une origine d'Asie mineure, probablement de Troade (région de Troie). Il est entièrement dépourvu d'inscriptions, même romaines. Sa hauteur, socle compris, est d'environ 20 mètres.
Chronologie
L'obélisque est érigé sous l'empereur Constantin, au IVe siècle, au centre de la spina du cirque romain d'Arles, lors de travaux de transformation. Puis à partir du VIe siècle, le cirque est abandonné : l'obélisque s'effondre ou est renversé. Il se brise en deux parties.
L'obélisque est redécouvert en 1389 : on le montre aux hôtes de marque. Henri IV songe à le placer au centre de l'amphithéâtre (Arènes d'Arles).
C'est sous Louis XIV qu'on décide finalement de son sort : les consuls décident de l’ériger sur la place Royale (aujourd'hui place de la République), devant le nouvel hôtel de ville, « pour la plus grande gloire du roi Louis XIV ». Le fût est alors transporté depuis le lieu d'origine, ainsi que la pointe (environ 4 m) depuis la place Antonelle, où elle servait de banc.
L'obélisque est ré-érigé sur un socle de pierre ; le 26 mars 1676, la pointe est mise en place, bientôt surmontée d'un globe de bronze et d'un soleil. Ces ornements sommitaux changent au gré des époques et des régimes politiques : à la Révolution, le soleil est remplacé par un bonnet phrygien ; sous l'Empire, l'aigle remplace le bonnet ; sous Louis-Philippe, le coq chasse l'aigle, puis le soleil royal reprend sa place. En 1866, les ornements de la pointe sont définitivement retirés, et remplacés par un pyramidion de bronze, très discret.
Le socle fut orné au XIXe siècle d'un bassin et de lions de bronze, modelés par Antoine Laurent Dantan.
Notes et références
Sources, bibliographie
- Marc Heijmans, Claude Sintes et Jean-Maurice Rouquette, Arles antique, monum/Éditions du Patrimoine, coll. « Guides archéologiques de la France », Paris, 13 avril 2006, 136 p. (ISBN 2-85822-895-7) [présentation en ligne], p. 92-95.
Liens externes
- Obélisque d'Arles : descriptif et historique
- Sur le site du patrimoine de la ville d'Arles
- Visite virtuelle de la place de la République et de son Obelisque
- Représentation du cirque d'Arles
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