- Néfertari
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Néfertari Meryenmout en hiéroglyphe(s)
Néfertari - Nofretari en anglais - Meryenmout (« La plus belle de toutes, aimée de Mout ») est la principale grande épouse royale du pharaon Ramsès II qui vécut sous la XIXe dynastie aux environs du XIIIe siècle avant notre ère.
Elle est une des huit épouses connues de Ramsès II. On pense qu'il aurait, à l'âge de 16 ans, épousé Néfertari, quant à elle âgée de 14 ans pendant la corégence avec son père, Séthi Ier, à Memphis. Elle fut toujours l'épouse principale de Ramsès, bien que celui-ci eût avec Isis-Néféret un fils, Mérenptah, qui deviendra pharaon.
Elle donna plusieurs fils à Ramsès, mais aucun ne survécut à l'exceptionnelle longévité de leur père. Leur premier fils, Amonherkhépeshef, était considéré, avant son décès précoce, comme étant prince héritier pendant la première moitié du règne de son père. Elle est également la mère de Mérytamon - la « Reine Blanche » - qui deviendra reine à son tour.
Néfertari a été une figure importante de cette époque. Elle a eu une grande influence sur le monarque qui tint compte de ses remarques et de ses conseils. Elle le seconda dans toutes les fonctions royales et religieuses en tant qu'« Épouse du Dieu ». « Maîtresse de la Haute et Basse-Égypte », « Dame de charme », « Douce d'Amour », « Riche de Louanges », « Belle de Visage », « Celle pour qui brille le Soleil »... les épithètes les plus sublimes ont été employés pour la qualifier.
Elle fut le grand amour de Ramsès, preuve en est la façade du petit temple d'Abou Simbel que Ramsès lui a dédié, ainsi qu'à Sothis et à Hathor, déesse de la joie, de la musique, de la beauté et de l'amour que Néfertari incarnait sur terre. Sur la façade du temple, ses sculptures ont la même taille que celles du pharaon :
« Ramsès a construit un temple creusé dans la montagne […] pour la première épouse royale Néfertari Meryen-Mout. »
Après la mort de Néfertari, Ramsès écrivit dans un poème :
« Mon amour est unique, et personne ne peut rivaliser avec elle... En mourant, elle a volé mon coeur. »
En dernier hommage, Ramsès fit construire dans la vallée des reines la plus belle tombe que l'on ait découverte à ce jour en Égypte.
Généalogie
Voir l’article annexe : Arbre généalogique de la XIXe dynastie égyptienne.Néfertari Meryenmout Naissance v. -1302 Décès v. -1249 (an 30 du règne de Ramsès II) Père Nakhtmin Grands-parents paternels Aÿ Tiyi II Mère Moutnedjemet Grands-parents maternels Aÿ Tiyi II Fratrie Prématuré mort-né (enfant d'Horemheb) Mari Ramsès II Enfant(s) Amonherkhépeshef
Parêherouenemef
Mériamon
Amonemouia
Séthi
Méryrê
Mériatoum
Baketmout
Néfertari II
Mérytamon
Nebettaouy
HénouttaouySépulture
Néfertari Meryenmout Type Hypogée Emplacement QV66 Date de découverte 1904 Découvreur Ernesto Schiaparelli Objets découverts Sarcophage en granit rose fragmentaire
Cercueil momiforme en bois recouvert d'or fragmentaire
34 ouchebtis au nom de Néfertari
3 grands vases fragmentaires
Restes de momie enbandelettés
Vases en albâtre fragmentaires
Émaux
Restes de mobilier funéraire
Poignée de couvercle de coffre en émail bleu foncé en forme de fleur de lotus au nom de Aÿ
AmuletteLa tombe de Néfertari a été découverte pendant la deuxième campagne de fouilles de Schiaparelli sur le versant nord du ouadi principal. En effet, l'égyptologue tombe sur des escaliers. Il aperçoit sur le linteau, au bout, une peinture représentant l'horizon entouré de deux yeux oudjat et des déesses Nephtys et Isis en adoration, ainsi que de deux cartouches au nom de Néfertari.
La tombe avait déjà été ouverte et, comme ils l'ont découvert plus tard, pillée.
Les maçonneries étaient tombées sur les escaliers et dans la première chambre elles atteignaient presque le plafond. Les autres pièces s'étaient pratiquement écroulées et le sol était couvert de boue à cause de nombreuses infiltrations d'eau de pluie.
Depuis cette première chambre, on accède à une sorte d'alcôve qui mène à une plus petite chambre rectangulaire. Au fond de la première pièce, un escalier conduit dans la salle du sarcophage composée de quatre piliers et de trois petites chambres sur chacun des murs de la pièce.
Au milieu de la salle du sarcophage, Schiaparelli trouve :
- un sarcophage en granit rose fragmentaire ;
- un cercueil momiforme en bois recouvert d'or fragmentaire ;
- 34 ouchebtis au nom de Néfertari ;
- 3 grands vases fragmentaires ;
- des restes de momies enbandelettés ;
- des vases en albâtre fragmentaires ;
- des émaux ;
- des restes de mobilier funéraire.
Il trouve aussi une fleur de lotus en émail bleu foncé qui devait servir de poignée au couvercle d'un coffre au nom de Aÿ (XVIIIe dynastie). Dans une petite niche creusée dans le mur du fond et recouverte d'une plaque de plâtre la camouflant, il découvre une amulette.
Bien qu'elle ne contienne que peu d'objets, cette tombe est considérée comme la plus belle de l'Égypte tout entière car ses décorations de couleurs vives et de style précis sont quasiment intactes. Mais les infiltrations d'eau l'ont affaiblie et il a fallu consolider les murs. Fermée aux visites dans les années 1950 pour restauration, la réouverture n'eut lieu qu'en novembre 1995, l'admission des visiteurs étant soumise à des règles très strictes (coût d'entrée plus élevé, nombre de visiteurs limité) afin de préserver autant que possible les magnifiques décors.
Une réplique a été constituée en grandeur nature dans le sous-sol du musée de Tessé au Mans.
Voir aussi
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