- Nymphes (mythologie)
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Nymphe (mythologie)
Pour les articles homonymes, voir nymphe.Dans de nombreuses mythologies, les nymphes (du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille ») sont des divinités subalternes, membres d'un large groupe d'esprits de la Nature de sexe féminin. Elles sont les sœurs des naïades et des dryades et sont souvent vues avec des satyres.
Le mot grec νύμφη a plusieurs significations dont « jeune fille en âge d'être mariée », « fiancée », « vierge ». De fait, les nymphes personnifient les activités créatives et productives de la Nature.
Elles sont quelquefois liées à un lieu ou un élément particulier, et pouvaient faire l'objet d'un culte local. Elles accompagnent parfois d'autres divinités, dont elles forment le cortège.
Leur nom a donné naissance au terme « nymphomanie », en référence aux nymphes grecques réputées pour leurs nombreuses aventures.
Sommaire
Paracelse
Paracelse, dans son Astronomia magna (1537) et dans le Liber de nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris, compte sept races de créatures sans âme : les génies à forme humaine mais sans âme ni esprit (inanimata) des Éléments, les géants et les nains, les nains sur la terre. Il croit aux génies des quatre Éléments. La Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne ; l'Eau produit les ondines ; le Feu, les salamandres ; l'Air, les elfes. Ensuite viennent les géants et les nains issus de l'air, mais qui vivent sur la terre.
- "Le mot inanimatum désigne six familles d'hommes sans âme... Ces hommes sans âme sont d'abord ceux des quatre familles qui habitent les quatre Éléments : les nymphes, nymphae, filles de l'eau ; les fils de la terre, lémures, qui habitent sous les montagnes ; les esprits de l'air, gnomi ; les génies du feu, vulcani. Les deux autres familles sont composées d'hommes qui sont également nés sans âme; mais qui, comme nous, respirent en dehors des Éléments. ce sont d'une part les géants et d'autre part les nains qui vivent dans l'ombre des forêts, umbragines... Il existe des êtres qui demeurent naturellement au sein d'un même Élément. Ainsi le phénix, qui se tient dans le feu comme la taupe dans ta terre. Ne soyez pas incrédules, je le prouverai ! Quant aux géants et aux nains de la forêt, ils ont notre monde pour séjour. Tous ces êtres sans âme sont produits à partir de semences qui proviennent du ciel et des Éléments, mais sans le limon de la terre... Ils viennent au monde comme les insectes formés dans la fange [par génération spontanée]." (Paracelse, La grande astronomie. Astronomia magna (1537), trad., Dervy, 2000, p. 159-160).
L'abbé de Villars, dans un roman célèbre, Le comte de Gabalis ou Entretiens sur les sciences occultes (1670) simplifie Paracelse par sa théorie des "esprits élémentaires" :
- "L'air est plein d'une innombrable multitude de peuples [les Sylphes] de figure humaine, un peu fiers en apparence, mais dociles en effet : grands amateurs des sciences, subtils, officieux aux sages, et ennemis des sots et des ignorants. Leurs femmes et leurs filles sont des beautés mâles, telles qu'on dépeint les Amazones... Sachez que les mers et les fleuves sont habités de même que l'air ; les anciens Sages ont nommé Ondins ou Nymphes cette espèce de peuples. Ils sont peu de mâles, et les femmes y sont en grand nombre ; leur beauté est extrême; et les filles des hommes n'ont rien de comparable... La terre est remplie presque jusqu'au centre de Gnomes [nains], gens de petite stature, gardiens des trésors, des minières et des pierreries. ceux-ci sont ingénieux, amis de l'homme et faciles à commander. Ils fournissent aux enfants des Sages tous l'argent qui leur est nécessaire et ne demandent guère pour prix de leur service que la gloire d'être commandés. Les Gnomides leurs femmes sont petites, mais fort agréables, et leur costume est fort curieux... Quant aux salamandres, habitants enflammés de la région du feu, ils servent aux philosophes" (p. 45-48).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Paracelse, Le livre des nymphes, des sylphes, des pygmées, des salamandres et de tous les autres esprits (Liber de Nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris et de caeteris spiritibus), trad. de l'all., Nîmes, Lacour, 1998, 308 p.
- abbé de Villars, Le comte de Gabalis (1670) [1]
Notes et références
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