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Non-sens
Un non-sens est un propos, une proposition, une phrase dépourvue de sens. Notion proche de l'absurde.
Si l'on peut qualifier de non-sens un propos inintelligible, alors il faut accorder au non-sens un caractère subjectif. De fait, concrètement, la notion semble d'une insondable subjectivité. Par exemple, Ces propos sont-il des non-sens ? :« Le sens de la vie, c'est son non-sens. »
« C'est à la lumière du sens de "je mens" que l'on détermine qu'il s'agit d'un non-sens. »
Sommaire
Epistémologie
Une tentative de formalisation consiste à qualifier de non-sens toute proposition à laquelle ne peut s'appliquer le principe du tiers exclu ou un principe similaire. Ainsi, le non-sens serait précisément ce tiers (exclu). C'est pourquoi en mathématique, il est postulé que toute proposition correctement formée ne peut être un non-sens.
Une autre tentative de formalisation consiste (pour le moins) à qualifier de non-sens toute proposition pour laquelle la contraposée ne peut être formulée sans ambiguïté. Il faut y voir un critère plus faible, puisqu'il ne qualifie pas de non-sens des phrases telles que : « je mens. » et « je ne mens pas. » Ce critère condamne pourtant la plupart des phrases du langage courant.
Le critère de sens, selon Wittgenstein, est encore plus fort : « la plupart des propositions et des questions qui ont été écrites touchant les matières philosophiques ne sont pas fausses, mais sont dépourvues de sens. Nous ne pouvons donc en aucune façon répondre à telles questions, mais seulement établir leur non-sens. » Cette position relève d'un positivisme logique extrême. Wittgenstein est un nouvel Occam.
L'imagerie cérébrale a établi certains faits. Les images cérébrales obtenues avec une caméra à positons montrent que lorsqu'un sujet entend un discours sans le comprendre, l'activité du cerveau est limitée au système auditif, mais, lorsqu'il comprend, un nombre important d'aires cérébrales dans les régions frontales et temporales de l'hémisphère gauche s'activent.[1] Ainsi, un signifiant peut être produit et perçu sans que lui soit automatiquement associé un signifié.
Notes et références
- ↑ Jean-Pierre Changeux et Paul Ricoeur, Ce qui nous fait penser, Odile Jacob, 1998.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le paradoxe du Tractatus (sur le Tractatus logico-philosophicus de Ludwig Josef Johann Wittgenstein) dans [1].
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