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Néo-français
Le néo-français est un élément de la conception du langage de Raymond Queneau qui se voulait un remplacement du français écrit standard. Il se caractérise par une syntaxe et un vocabulaire typiques du langage parlé et par une orthographe plus ou moins phonétique.[1].
Vers la fin des années soixante, Queneau a dû constater que le néo-français ne s'était pas imposé du tout et qu'au contraire, le français écrit traditionnel était en train de se consolider grâce, entre autres, à l'influence des mass media.
Cette situation a un peu évolué dans les années 2000, avec l'utilisation des blogs et du SMS par les jeunes générations : une écriture phonétique leur permet d'exprimer leur « révolte » par rapport à une orthographe qu'ils maîtrisent de plus en plus mal.
D'autre part, cette idée de réforme radicale revient de temps à autre chez des écrivains. Par exemple, chez Katalin Molnár (Konférans pour lé zilétré, Al Dante, 1999) :
- « Nou som le mèrkredi douz novanbr, il é dizneûveur vin sink, dizneûveur trant, par la, on va atandr juska dizneûveur karant, on atan ke toulmond ariv é sinstal é an atandan, prené la fey « Koman ékrir sinpleman ? » jvou zan pri, èl é ta vou, ya unn fôt dedan, tan pi » ...
Le mouvement Ortograf (ortograf.net) se veut l'héritier de Queneau et tente de propager un nouvel usage « ortografik » inspiré du néo-français.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- ↑ Raymond Queneau « Bâton, chiffres et lettres », 1950, Gallimard
Catégories : Oulipo | Langue française
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