- Aqua Anio Vetus
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Aqueduc de l'Anio Vetus
Aqua Anio Vetus Date de construction de 272 à 269 av. J.-C. Ordonné par Lucius Papirius Cursor
Manius Curius Dentatus
Marcus Fulvius FlaccusDate(s) de rénovation vers -140 (Q. Marcius Rex)
-33 (Agrippa)
entre -11 et -4 (Auguste)Longueur 63,7 km Débit entrant (Frontin) 183 000 m³/jour Débit reçu (règlements) 60 000 m³/jour Débit constaté (Frontin) 63 000 m³/jour Altitude de départ ~280 mètres Altitude d'arrivée 25,17 mètres Listes des aqueducs romains et des monuments de Rome « Aux masses si nombreuses et si nécessaires de tant
d'aqueducs, allez donc comparer les pyramides qui ne
servent évidemment à rien ou encore les ouvrages des
Grecs inutiles, mais célébrés partout ! [1] » - FrontinSérie Rome antique L’aqueduc de l'Anio Vetus ou aqueduc du Vieil Anio (Aqua Anio Vetus) est le deuxième aqueduc de Rome dont la construction débute en 272 av. J.-C.
La construction commence sous le deuxième consulat de Lucius Papirius Cursor et Spurius Carvilius Maximus, en 272 av. J.-C., par l'intermédiaire des censeurs Manius Curius Dentatus et Lucius Papirius Cursor qui ordonnent sa construction, grâce au butin de la victoire contre Pyrrhus[2].
Le Sénat ordonne l'achèvement de l'aqueduc deux ans plus tard. Pour cela, par un senatus consulte, un duumvirat, composé de Manius Curius Dentatus et du tribun de la plèbe Marcus Fulvius Flaccus, est créé, mais Curius meurt cinq jours plus tard, et seul Fulvius a seul la gloire de terminer l'ouvrage[2].
Il prend son approvisionnement du fleuve Anio, en amont de Tibur, dont une partie des eaux est déviée pour cette ville. Il emprunte le même parcours que les aqueducs Claudia, Marcia et Anio Novus. Depuis sa source, il longe la voie Valérienne et l'Anio jusqu'à Tibur, puis passe près de la ville antique de Labicum et de dépasser la voie Latine près de Tusculum, qu'il suit pour rejoindre Rome[2].
Il est long de 43 000 pas (63,7 km), dont 42 779 pas (64,4 km) en conduits souterrains et seulement 221 pas (300 m) en arcades[2].
Il est presque totalement souterrain pour des raisons stratégiques, les guerres se succédant contre les peuples voisins. Il se termine entre la Porte Esquiline et le Viminal[3], et des canaux distribuent son eau dans toute la ville. Il est le sixième par sa hauteur des aqueducs de Rome (25,17 m)[4], à l'époque de Frontin, donc sans compter l'Aqueduc Traiana et l'Aqueduc Alexandriana.
Il est plusieurs fois réparés, notamment par Quintus Marcius Rex[5],[6] puis par Agrippa en 33 av. J.-C.[7] et Auguste suite à un rapport des consuls Quintus Aelius Tubero et Paullus Fabius Maximus en 11 av. J.-C[8].
Il acquiert le nom de Vetus lorsque l’Aqueduc Anio Novus est édifié sous les règnes de Caligula et de Claude[9].
L'eau est inscrite dans les règlements à l'époque de Frontin pour 1441 quinaires (60 000 m³/j), quantité qui n'a pu être constatée à la tête de l'aqueduc, mais l'administrateur principal des eaux de Rome a calculé 4 398 quinaires (183 000 m³/j). Seulement 2 362 quinaires (98 000 m³/j) arrivent dans la piscine épuratoire, et seulement 1348 quinaires (56 000 m³/j) sont ensuite distribués[10]. 164 quinaires (7 000 m³/j) supplémentaires proviennent de l'Aqueduc Marcia[11]. L'administrateur découvre alors nombre de détournements frauduleux expliquant de telles différences entre ce qu'il calcule à la source et la distribution à Rome[10].
Hors de la ville, 505 quinaires (21 000 m³/j) sont distribuées de la manière suivantes[12] :
- 104 quinaires (4 000 m³/j ; 21%) sont réservés à l'empereur[12] ;
- 404 quinaires (17 000 m³/j ; 79%) pour les particuliers[12].
L'aqueduc fournit aussi réellement 1102 quinaires (46 000 m³/j), le reste étant siphonné illégalement, pour les régions I, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, XII et XIV par 35 châteaux d'eau[12] :
- 60 quinaires (2 000 m³/j ; 5%) sont réservés à l'empereur[12] ;
- 490 quinaires (20 000 m³/j ; 44%) pour les particuliers[12] ;
- 552 quinaires (23 000 m³/j ; 50%) pour les usages publics[12], dont :
La rivière Anio, bien que provenant d'un lac où l'eau est très claire, se trouble souvent, même par beau temps, ce qui est du à ses rives friables, aussi bien en hiver qu'en été. L'aqueduc de l'Anio Vetus, étant un des plus bas de Rome, ne voit pas ses eaux se mélanger aux autres[13] et ainsi ne diminuent pas la qualité des autres eaux, contrairement à l'aqueduc Anio Novus dont le cours se fusionne parfois avec ceux des autres aqueducs, faisant perdre à leurs eaux leur clarté[14]. Après les réformes de Frontin, suite à une décision de l'empereur Nerva, la qualité de l’eau étant si mauvaise qu'il est en grande partie employée pour arroser les jardins et aux plus sales usages de la ville[15].
Sources
Notes
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, Livre I, 16 (trad. Pierre Grimal)
- ↑ a , b , c et d Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 6
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 21
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 18
- ↑ Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, Livre XXXVI, XXIV, [17]
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 7
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 9
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 125
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 13
- ↑ a et b Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 66
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 67
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j et k Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 80
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 90
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 91
- ↑ Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome, 92
Références
- Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome (De aquæductibus urbis Romæ), Gallica notice, latin-français, pages 371-373, 389, 393, 417-419, 431-433, 439 et 471-473.
Voir aussi
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