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Apelle
Apelle de Cos, qui s'écrit aussi Apeles ou Apèles, est un peintre célèbre du IVe siècle av. J.-C., qui a vécu en Grèce.
Sommaire
La vie et l'œuvre
On pense, en se basant sur les écrits d'Ovide et de Pline l'Ancien, qu'il serait né à Cos en 352 av. J.-C., mais selon la Souda, il serait né à Colophon.
Aucune de ses œuvres ne nous est parvenue, mais elles nous sont connues grâce aux témoignages antiques. Parmi elles, ont peut citer la Vénus anadyomène et La Calomnie.
La Calomnie
Article détaillé : La Calomnie d'Apelle.La Calomnie est sans doute la plus célèbre de ses œuvres.
Antiphilos, un peintre concurrent, avait calomnié Apelle en place publique, l'accusant de trahison envers Ptolémée IV. Apelle partit pour la prison. Il fut ensuite reconnu innocent ; le roi réduisit en esclavage le calomniateur, et le remit à Apelle. Apelle peint alors la première peinture allégorique, nommée La Calomnie, à partir de son vécu. Le thème de la Calomnie d'Apelle était né.
Ce thème (important) influença d'autres artistes pendant des siècles, comme par exemple Botticelli et Albrecht Dürer qui ont tenté, chacun de leur côté, de repeindre cette allégorie à partir des descriptions de Lucien de Samosate.
Légendes
Plusieurs légendes courent au sujet de ce peintre. Pline l'ancien[1] raconte qu'Alexandre, en voyant un portrait de sa concubine préférée, Campaspe, comprit qu'Apelle en était amoureux. Au lieu de se fâcher - on sait le caractère impétueux d'Alexandre - le roi a offert sa compagne au peintre. Alexandre, qui se considérait comme un dieu, aimait tant Apelle et son art qu'il supporta d'autres vexations de la part de ce dernier. Apelle aurait par exemple fait comprendre à Alexandre qu'il parlait de peinture à tort et à travers en lui disant qu'il faisait rire jusqu'aux assistants qui préparaient ses couleurs.
Apelle et Zeuxis, peintre qui lui était contemporain, étaient en perpétuelle rivalité quant à savoir qui était le meilleur peintre. Un jour, Apelle invita Zeuxis à voir son dernier tableau. Celui-ci en arrivant tenta d'ôter le rideau qui cachait une partie de ce tableau, d'un geste de la main. Ce rideau faisait en fait partie de la peinture, Apelle l'ayant imaginé pour piéger son rival. Zeuxis reconnut par la suite la supériorité d'Apelle.
D'après l'écrivain romain Pline l'ancien, Histoire naturelle, 35-36), Apelle aurait dit: "Sutor, ne supra crepidam" ("Cordonnier, pas plus haut que la chaussure") à un cordonnier qui, après avoir critiqué dans un de ses tableaux une sandale, voulut juger du reste. Ce proverbe est à l'adresse de ceux qui veulent parler en connaisseurs de choses qui sont au-dessus de leur compétence.
Annexes
Voir aussi
Références
- ↑ Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne], XXXV, 81-83.
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