- Nage en eau vive
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La nage en eau vive ou planche d'eau vive[1] est une activité sportive de glisse et de pleine nature se pratiquant dans les rivières. Elle est couramment appelée Hydrospeed à tort, car ce nom identifie en fait le nom de l'un des tout premiers flotteurs, ou planches d'eau vive, produits en série et utilisés pour cette discipline.
Sommaire
Présentation
Inspirés par la descente de rivières en radeau, quelques passionnés descendaient les cours d'eaux sur des chambres à air permettant de se protéger des dangers de la rivière tout en gardant le contact avec elle. Cette pratique est l'élément essentiel qui a fait naître l'activité vers 1970. En 1978, Claude PUCH, responsable du club de plongée du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées de Paris (L.C.P.C), a inventé l'HYDROSPEED (1980 médaille d'argent au Salon de l'Invention à Genève, 1981 médaille du Ministère de la Jeunesse et des Sports, et 1er décembre 1981 brevet US N°4302860). Le brevet a été exploité par la société MERITOR crée par un groupe de copains/nageurs du club de plongée. Elle se structure rapidement autour de quelques points tel que la sécurité, le tourisme et la compétition, qui conduisent la jeune fédération à entrer vers 1990 aux côtés du canoë, du kayak et du rafting dans la Fédération française de canoë-kayak (FFCK). Depuis, la gestion de l'activité est partagée également avec la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM).
Le matériel
- Flotteur ou planche d'eau-vive
- Vêtements isothermiques
- Casque
- Gilet de sauvetage
- Palmes
- Corde
Pour pratiquer la nage en eau vive, il faut être équipé d'une combinaison néoprène intégrale munie de protections contre les chocs au niveau des jambes, d'un casque, d'un gilet, de palmes et d'une planche d'eau-vive (ou flotteur) en mousse (l’Hydro !).
La luge en mousse permet de glisser et donc de naviguer, contrairement à une chambre à air qui ne sert qu'à flotter. La luge en mousse a remplacé le flotteur en plastique, beaucoup plus lourd et plus dangereux en cas de choc.
Les rivières à débit naturel sont idéales pour pratiquer la nage en eau vive, elles ne sont pas tributaires des lâchers de barrage et leurs configurations (les rapides) changent suivant les crues et les saisons.
Il faut néanmoins faire preuve de prudence, reconnaître les parcours, regarder la topographie, prendre connaissance de la météo et des risques auprès des personnes ayant la connaissance du terrain.
Sécurité
Comme toute activité de pleine nature, le nageur en eau vive s'expose à un certain nombre de risques induits par la rivière, même en ayant une parfaite connaissance du milieu. Il est primordial de prendre certaines précautions, et d'être prêt à intervenir à tout moment.
Prévention
- L'équipe
- Le matériel/l'équipement
- La reconnaissance des lieux
Action
- Le matériel
- Les techniques de sauvetage
Tourisme
La nage en eau vive est une discipline très touristique car elle peut se pratiquer sans aucune ancienneté. Comme dans le canoë-kayak, les sensations sont intenses, par contre l'apprentissage est rapide et l'équilibre s'acquiert sur l'eau très rapidement.
Compétition
La compétition en nage en eau vive date de 1979 avec la descente du Fier, près d'Annecy. Une quinzaine de nageurs y participent. En 1986, avec le premier "Critérium du Drac", près de Gap, on peut vraiment parler de compétition car l'organisation est au rendez-vous. Le matériel devient performant, et la FFNEV regroupe la majorité des passionnés, ce qui favorise l'organisation des événements. Les compétitions se diversifient et on voit apparaître, comme dans le canoë-kayak, la descente, le slalom, le "free-style" et le marathon.
La descente
La descente est la pratique la plus simple, dans laquelle la vitesse prédomine. L'épreuve consiste à descendre 7 à 12 km d'une rivière de classe II à IV. Les départs se font à intervalles réguliers et le classement se fait au temps.
Comme dans le canoë-kayak, le matériel s'est adapté pour cette activité, les palmes sont plus longues et les flotteurs plus effilés.
Le slalom
Le slalom est une succession de 18 à 30 portes qu'il faut franchir selon la couleur de porte dans le sens de la rivière (porte verte) ou à contre-courant (porte rouge). Le classement se fait en fonction du temps réalisé, complété par les pénalités de parcours pour les portes touchées ou manquées, les deux descentes additionnée donnent ensuite le classement général.
Cette activité met en avant la technique et le potentiel d'analyse de la rivière et des mouvements de l'eau.
Le "free-style"
Le "free-style" consiste à réaliser en surf des figures, imposées ou libres, dans un espace très restreint. La "Fun-cup", organisée en 1990 près d'Embrun (Hautes-Alpes), a inauguré ce type de compétition spectacle. Ce domaine est très peu développé.
Le marathon
C'est une épreuve sur une grande distance (40 km), en groupe ou en individuel, à réaliser en un minimum de temps.
Sources
- La nage en eau-vive, Christian Philippe-Janon, édition Gardet, 1987
- Nage en eau vive, Jean-Jacques Gauthier, édition Amphora, Mars 1994
- Sécurité en eau vive, Jean Lamy, édition Ravel, 1994
- La nage en eau vive, Claude Puch, Ulisse éditions, 1997
Liens externes
- http://www.eauvive-ffessm.com site de la commission nationale de la nage en eau vive
Notes et références
- Terme recommandé par la Commission Générale de Terminologie et de Néologie, et publié au Journal Officiel le 26 novembre 2008.
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