- Mycophycobiose
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Une mycophycobiose est un organisme symbiotique formé d'une algue pluricellulaire et d'un champignon ascomycète hébergé à l'intérieur de l'algue.
Bien que parfois assimilés à des lichens, les mycophycobioses réalisent une association de type inverse (l'algue y est pluricellulaire) et la reproduction des deux partenaires est toujours disjointe (l'algue et le champignon se reproduisent séparément)[1].
L'appellation de mycophycobiose fut introduite par Jan et Erika Kohlmeyer en 1972, à partir du cas de l'algue brune Ascophyllum nodosum qui héberge de manière régulière l'ascomycète Mycosphaerella ascophylli[2].
Un autre exemple de mycophycobiose est constituée par le genre Turgidosculum (synonyme : Mastodia) qui associe une algue verte du genre Prasiola avec un ascomycète pyrénomycète du genre Kohlmeyera[3]. Alors que l'algue seule du genre Prasiola reste inféodée à un certain recouvrement marin au moins temporaire, l'association mycophycobiotique permet une conquête plus terrestre hors de la zone de balancement des marées.
Certains auteurs[4] émettent l'hypothèse que les plantes vasculaires pourraient avoir évolué à partir d'un tel type d'association.
Notes et références
- Marc-André Selosse et François Le Tacon, « Les stratégies symbiotiques de conquête du milieu terrestre par les végétaux », dans Année biologique, Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS, no 40, 2001, p. 3-20 [texte intégral]
- (en) Jan Kohlmeyer et Erika Kohlmeyer, « Is Ascophyllum nodosum lichenised ? », dans Botanica Marina, Walter de Gruyter, vol. 15, no 2, 1972, p. 109–112 (ISSN 0006-8055) [lien DOI]
- (en) Seaweed Africa : genus Prasiola
- (en) Peter R. Atsatt, « Are vascular plants "inside-out" lichens ? », dans Ecology, Ithaca (NY), Ecological society of America, vol. 69, no 1, février 1988, p. 17-23
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