- Mutinus elegans
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Satyre élégant
Mutinus elegansSatyre élégant Classification classique Règne Fungi Division Basidiomycota Classe Agaricomycetes Sous-classe Phallomycetidae Ordre Phallales Famille Phallaceae Genre Mutinus Nom binominal Mutinus elegans
(Mont.) E. Fisch. 1888Parcourez la biologie sur Wikipédia : Le Satyre élégant (Mutinus elegans), encore appelé Phalle élégant, est un champignon longtemps classé dans les gasteromycètes et appartenant à la famille des phallacées.
Sous le basionyme de Corynites elegans, il fut décrit pour la première fois par le mycologue explorateur Camille Montagne en 1850 (Herbier inédit), publié en 1856 dans son ouvrage Sylloge Cryptogamarum[1]. L'espèce fut ensuite recombinée dans le genre Mutinus par Eduard Fischer dans l'ouvrage de Saccardo, Sylloge Fungorum 7 (1), p.13.
Son nom scientifique est tiré du Latin mutinus, « rebelle, mutin », en raison de la force suggestive de son érection, qui attente à la pudeur, et de elegans, sans doute en raison de ses belles couleurs.
Sommaire
Noms vernaculaires
- Anglais : Elegant stinkhorn, Dog stinkhorn, Devil's dipstick.
- Japonais : タヌキノベニエフデ, 狸紅絵筆 (prononcé « Tanuki-no-béni-éfudé » signifie « Pinceau rouge de blaireau[2] »)
Description
Comme chez toutes les phallales, le stipe porte à son sommet une gléba mucilagineuse et fétide. Il se différencie du banal satyre du chien (Mutinus caninus) par sa taille plus robuste, appointie au sommet, sa partie fertile colorée de rouge écarlate et peu différenciée du réceptacle (on n'ose pas dire pied, vu l'absence de chapeau ). ce dernier n'ayant pas d'alvéoles sur la face externe, est simplement ponctué de pores.
Comme d'autres phallacées, le satyre élégant est plutôt héliophile (recherche la lumière) et thermophile. Il semble affectionner les débris végétaux, surtout les composts d'écorces, et les sols acides, le bord des ruisseaux, les terrains incultes sablonneux ou siliceux.
Dimensions :
- 9 à 19 (22) cm de haut sur 1 à 2.5 (3) cm d'épaisseur.
- Basides 15 - 25 x 4 - 6 µm, portant un bouquet de 7-8 spores.
- Spore : 4 à 5 µm de long sur 1.8 à 2 µm de large
- Stérigmates 1,5 µm de long.
Comestible à l'état d'œuf.
Notes
- ↑ page 281 du Sylloge generum specierumque cryptogamarum quas in variis operibus descriptas iconibusque illustratas, nunc ad diagnosim reductas, multasque novas interjectas, ordine systematico disposuit. Paris, Baillière. 1856, XXIV, (498pp.)
- ↑ Les personnages légendaires ou mythologiques que sont le Tanuki (blaireau) et le kitsuné (renard) sont traditionnellement utilisés en sciences naturelles dans les noms savants des espèces spectaculaires ou inquiétantes, souvent pour traduire une connotation érotique. Le tanuki est réservé aux espèces de grandes tailles.
Bibliographie
- Lloyd, C.G. (1906). - Synopsis Phalloideae Mycological notes no.24., Bull. Trim. Soc. Mycol. France 23 : 244-246;
- Guéguen, F., 1908 (1907). - Bibliographie analytique;
- Marchand, A. (1976). - Champignons du Nord et du Midi, tome 4. Aphyllophorales (fin), Hydnaceae, Gasteromycetes, Ascomycetes. 263 pp., pl. 378, Ed. Société mycologique des pyrénées méditerranéennes, Diffusion Hachette, (ISBN 84-399-4768-2) ;
- Cetto B., (1978). - I funghi dal Vero, Saturnia, Trento, Vol. 2 (3e édition), pl. 798;
- Lincoff G.H., (1981). - National Audubon Society Field Guide to North American Mushrooms. A. Knopf, New York, (926 pp.), : 692;
- Benzoni, C. (1981). - Bull. Suisse Mycol. 59(9) :146 ;
- Arora, D. (1986). - Mushrooms Demystified, (2e édition), Ten Speed Press, Berkeley, (959 pp.) : 195-196;
- Phillips, R., (1991). - Mushrooms of North America, Little, Brown & Co., Boston, (319 pp.), pl. p. 289 (gauche);
- Bulletin de la Fédération Mycologique Dauphiné-Savoie 71 (couverture);
- Rivista de Micologia (1992) (1) : 41;
- Montégut, J. (1992). - Encyclopédie analytique des champignons. Vol. 1, Ed. SECN, Orgeval. pl. 186 ;
- Guez, D. & Nagasawa, E. (2000) - Trans. mycol. Soc. Japan 42 : 75-78 (en japonais, résumé en anglais)
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