- Murasaki Shikibu
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Murasaki Shikibu (紫式部?) (v. 973–v. 1014 ou 1025) est le surnom d'une dame de la cour du milieu de l'époque de Heian (Xe-XIe siècle), connue pour son roman le Dit du Genji (源氏物語, Genji monogatari?).
Biographie
Fille de Tametoki Fujiwara, dignitaire de la cour, elle épousa Nobutaka Fujiwara, mais devenue assez tôt veuve, Fujiwara no Michinaga (藤原 道長?) l'introduit à la Cour de Heian où elle entra au service de l'une des deux impératrices-consort de l'empereur Ichijō, Shōshi. Certains pensent que Fujiwara no Michinaga cherchait par la le moyen de lui offrir une sinécure propre à la rédaction de son œuvre, le Dit du Genji. Dans un passage de son journal intime, elle déclare même que le régent avait fait irruption dans ses appartements pour s'emparer du dernier chapitre de son œuvre.
Son œuvre principale, généralement considérée comme un chef-d'œuvre de la littérature japonaise, est Le Dit du Genji. Elle a en outre laissé un journal intime (紫式部日記, Murasaki-Shikibu nikki?) et un recueil de poèmes qui lui vaut d'être considérée comme l'un des trente-six grands poètes de l'époque.
Surnom
Murasaki Shikibu s'est à l'origine appelée Tō-shikibu (藤 式部?), son nom nyōbo (Tō étant la lecture chinoise (on'yomi) du caractère « glycine » qui commence le nom des Fujiwara, qui signifie « champ de glycines »). Son véritable nom n'est pas connu.
Murasaki, qui veut dire « pourpre », vient d'un sobriquet qu'on lui donne à la cour, d'après un personnage du Dit du Genji. Quant à Shikibu, cela fait référence à la situation de son père, shikibu-taijō (式部大丞?) dans la hiérarchie de la cour.
Deux légendes peuvent expliquer ce nom de Murasaki qui lui fut donné par la suite. L'une se rapporte au nom de l'un des personnages de son œuvre Le genji monogatari : Murasaki no ue. L'autre fait référence à l'attachement qu'aurait conçu pour sa mère l'empereur Ichijō dont elle fut une des nourrices. Celui-ci appela sa fille Murasaki en souvenir du poème[1] :
Lorsque l'herbe pourpre est en pleine couleur,
On voit à peine les autres plantes qui poussent dans le champ !Notes et références
- Philippe Picquier, Journaux des dames des temps anciens, Picquier poche, Introduction d'Amy Lowell, p. 14
Catégorie :- Femme de lettres japonaise
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