- Moussems
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Moussem
Un moussem est une fête régionale annuelle qui associe une célébration religieuse (souvent pour honorer un saint) à des activités festives et commerciales.
Au Maroc entre 600 et 700 moussems sont recensés. Certains sont très célèbres et attirent, en plus des tribus locales, de très nombreux touristes marocains ou étrangers.
Quelques moussems renommés
- Tafraout - moussem des amandiers (février)
- Kelaat M'Gouna - moussem des roses (mai)
- Essaouira - moussem de Sidi Magdoul (juin)
- Médiouna - moussem de Sidi Ahmed Belahcen (juillet)
- Imouzzer des Ida-Outanane - moussem du miel (août)
- El Jadida - moussem de Moulay Abdellah Amghar (août)
- Imilchil - moussem des fiancés (septembre)
- Erfoud - moussem des dattes (octobre)
- Sefrou - moussem des cerises (juin)
Moussem de Sidi Bouarrakia
Il s'agit d'une tradition ancestrale reprise durant ces dernières années pour rendre hommage à la mémoire de l’érudit et vaillant mujahid du XIème Hijri, célébrée par les Tangérois pour la 4ème année après 60 ans d'interdiction.
La commémoration coïncide avec l'Aid Al-Mawlid durant sept jours par des veillées religieuses et chants soufis dans l'enceinte du mausolée Bouarrakia, un haut lieu spirituel de la cité du Détroit.
Procession d'offrandes qui a traversé les principales artères de la ville ; un cavalier suivi des jeunes tolba vêtus de blanc et portant les planches du Coran ouvrent la procession. Suivent les porteurs d'offrandes, guidant d'imposants taureaux couverts d'étendards tribaux
Le cortège a pris le départ de la Place des Nations au centre ville ensuite dirigée vers le mausolée où les moqaddem et chorfa ont réceptionné les offrandes
Le moussem de Sidi Bouarrakia drainait des différentes régions n'a pas manqué d'irriter l'administration coloniale, lorsque la célébration du moussem commença à prendre des relents revendicatifs contre le protectorat.
Sidi Mohamed Al-Haj Al-Baqqali baptisé Bu-l-‘Iraqia-l-Khadra par ses contemporains issu des Beni Hassan de Tétouan.
Il est réputé pour sa science du fiqh, piété, humble vie malgré la richesse de sa famille.
Moulay Ismaïl confia au mujahid ‘Ali Rifi le siège de Tanger contre les Anglais, Sidi Bouarrakia le rejoint avant de consacrer sa vie à prêcher les préceptes de l'Islam.
Il fit don de tous ses biens en charité et lieux de culte, il vit ses derniers jours dans la piété des soufi dans un endroit isolé en dehors des murailles ou se situe actuellement son mausolée et où convergeaient chaque année la grande procession des offrandes.
La semaine est parsemée de veillées de Madih pendant une semaine : légendaire générosité du saint homme, le premier jour du moussem est marqué par une opération de circoncision au profit des enfants de familles nécessiteuses avec distribution de présents et vêtements aux démunis.
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