- Mourre
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Mourre
jeu de sociétéCe jeu appartient au domaine public Format deux mains Mécanismes intuition
observationJoueur(s) 2 Âge à partir de 6 ans Durée annoncée 5 minutes habileté
physique
Nonréflexion
décision
Ouigénérateur
de hasard
Noninfo. compl.
et parfaite
Nonmodifier La mourre est un jeu dans lequel deux joueurs se montrent simultanément un certain nombre de doigts, tout en annonçant chacun la somme présumée des doigts dressés par les deux joueurs. Gagne qui devine cette somme. Ce jeu ne fait donc pas appel aux lois du hasard puisque aucun générateur de hasard n'est utilisé. On peut par contre parler d'incertitude. Un joueur trop prévisible perdra face à un joueur capable de vivacité, d'attention, d'intuition et d'observation.
Ce jeu est très ancien, il est notamment évoqué dans le Satyricon de Pétrone.
Le nom « mourre » vient de l'italien dialectique morra (retard). Il est encore pratiqué en Corse et dans le sud de la France. Les nombres sont accompagnés d'expressions plus ou moins colorées et les participants crient pour intimider l'adversaire.
Variantes
- En Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur, les nombres sont criés en occitan : un, dus , très, quatre, cinc, sièis, sèt, uèit, nau o more, soit un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf ou mourre pour dix.
- En Vallée d'Aoste, Savoie, Valais et dans le domaine francoprovençal, les nombres sont criés en francoprovençal : eun, do , trë, càtro, tchisse (ou « tòtta man » c'est-à-dire « la main entière »), chui, sat, uètte, no, dji (ou « totte man » c'est-à-dire « les deux mains »), soit un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf ou mourre pour dix.
- Une adaptation moderne de la mourre a été réalisée par les éditions Jeux Robert Laffont en 1978 pour 2 à 4 joueurs sous le nom de Le Jeu du berger. Le jeu Comme des mouches de Philippe des Pallières, paru en 2003, est également dérivé de la mourre.
- Il existe une version au Japon qui se joue à plus de deux joueurs : chacun son tour, on dit « ichi no X » où X est un nombre.
Au même moment, tout le monde lève, zéro, un ou deux pouces. Si le nombre annoncé correspond au nombre de pouces, le gagnant du tour utilise un pouce de moins. Un joueur n'ayant plus de pouce gagne et se retire, alors que le dernier joueur avec un (ou deux) pouces restants perd le jeu.
- Dans le livre Le père de nos pères, Bernard Werber en fait une adaptation avec des cailloux.
Liens
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