- Apaches (Amérique)
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Apaches
Pour les articles homonymes, voir Apache (homonymie).Apaches Geronimo (à droite) accompagné de ses guerriers Populations significatives par régions États-Unis env. 5 000 (2005) Population totale env. 5 000 (2005) Langue(s) Athabasque Religion(s) Apache (apachu; «ennemi» en langue zuñi[1]) est un nom générique donné à différentes tribus indiennes d'Amérique du Nord vivant dans le sud-ouest des États-Unis et du Nord des états mexicains de Chihuahua et du Sonora formant le territoire de l'Apacheria et partageant la même langue Athabaskan du Sud (proche de l'Athabaskan du Nord parlé par les indiens d'Alaska et de l'ouest du Canada). Les Navajos parlent une langue très proche et partagent la même culture, ils sont donc souvent considérés comme des Apaches.
Nomades et chasseurs dans un environnement semi-aride, les Apaches furent de farouches guerriers attaquant les peuples cultivateurs dont les Pueblos et d'autres tribus sédentaires de la région et s'opposant plus tard aux colons espagnols, puis aux Mexicains et aux colons européens, ils furent finalement vaincus et décimés par ces derniers à la fin du XIXe siècle et leurs quelques descendants vivent aujourd'hui dans des réserves.
Lorsqu'ils dansaient, les Apaches revêtaient des costumes symbolisant les esprits de la montagne. Cherchant à guérir les malades en éloignant le mauvais sort, ils se paraient de peintures corporelles, de jupes, de masques aux couleurs sombres. Les Apaches croyaient en de nombreux hôtes surnaturels mais surtout en une divinité suprême nommée Yasun.
Leurs chefs les plus célèbres étaient Mangas Coloradas, Cochise et Geronimo.
Sommaire
Les tribus Apache
La répartition actuelle des tribus Apache comprend les Navajo, les Apache de l'Ouest, les Chiricahua, Mescalero, Jicarilla, Lipan, et les Apache des plaines (anciennement Apache Kiowa).
Il y avait peu d'unité politique entre les différentes tribus qui parlent sept dialectes distincts en effet les Apaches n'avaient pas d'unité tribale, chaque bande était indépendante ce qui n'empêchait pas des alliances lors d'expéditions de pillage vers les presidios mexicains ou les villages des tribus indiennes sédentaires (Pueblos, Pimas, Tohono O'odham nommés Papagos par les Espagnols) ou dans le cas de la défense de leur territoire face aux envahisseurs européens.
Les Apaches et les Espagnols
Dans les mémoires de l'expédition du conquistador Francisco Vásquez de Coronado (XVIe siècle), on trouve une description des Apaches : « Ces Indiens tirent leur subsistance du bison car ils ne cultivent pas le maïs. Avec sa peau, ils font leurs maisons ; avec sa peau, ils s'habillent, se chaussent et tressent des cordes. Ils se servent de sa toison en guise de laine. Avec ses tendons, ils font du fil qui leur sert à coudre leurs vêtements et leurs tentes [...] »
Durant la première moitié du XVIIIe siècle, les pionniers espagnols essaient d'étendre leur territoire au nord, mais sont empêchés par les tribus Tohono O'odham et apaches. Mexico ordonne que l'on extermine ces derniers dès 1784 : il s'agit de massacrer tout Apache de plus de sept ans[2]. Le gouverneur Juan de Bautista œuvre pour rapprocher les Comanches et les Utes, afin de détourner leur force contre les Apaches. Il distribue à chaque guerrier comanche une carte sur laquelle il pourra noter chaque Apache tué[3].
Territoire
Le peuple Apache vivait historiquement sur une région nommée Apacheria couvrant l'est de l'Arizona, le nord-ouest du Mexique, du Nouveau-Mexique, et une partie du Texas et des Grandes Plaines
La déportation dans les réserves
En 1872, après avoir résisté à l'envahisseur, un traité de paix est signé entre Tom Jeffords (Broussard remarquable qui devint en 1870, au cours d'une cérémonie sacrée, le Frère de sang du chef Cochise), le chef Cochise et le général Olivier O.Howard.
Suite au traité de paix, 2 500 Apaches sont déportés dans la réserve Chiricahua (8 000 km² au cœur du pays apache).
1 500 Apaches (l'autre millier ayant « disparu ») seront à nouveau déportés en 1876 dans la réserve de San Carlos.
Parmi ces déportés, Tahza, chef héréditaire de clan, fils ainé du chef Cochise et père de Niño Cochise, s'arrange pour que son propre clan de 38 personnes disparaisse en route.
Parmi ces personnes se trouvent Nod-Ah-Sti, sa femme (surnommée affectueusement Niome par Thomas Jefford), Niño Cochise son fils et Dee-O-Det le chamane. Ils ne figurèrent jamais plus sur les registres d'une réserve. Ils ne furent donc pas non plus tatoués. Ils se surnommèrent les « sans nom ».
Tahza mourut deux mois plus tard d'une pneumonie alors qu'il se rendait à Washington pour un entretien avec le président Grant. Lorsque la nouvelle parvint à la réserve de San Carlos, Naiche, le plus jeune des fils de Cochise s'enfuit pour prendre le sentier de la guerre. Ce fut le début des « guerres de Géronimo » qui ne devaient prendre fin qu'en septembre 1886.
Le reste des « sans noms » dont le chef était désormais Niño Cochise vécurent cachés mais libres pendant plus de 40 ans dans les montagnes du Sonora dans un lieu qui s'appelait Pa-Gotzin-Kay[4].
Les tribus Apache vivent aujourd'hui en Oklahoma et au Texas, et sur les réserves de l'Arizona et du Nouveau-Mexique. Les Navajos résident eux principalement dans une réserve de 16 000 000 d'acres (65 000 km 2) située dans la région de Four Corners.
Le mythe apache
Leur réputation de bravoure et de violence a inspiré de nombreux films, ainsi que le nom de jeunes voyous de Paris du début du XXe siècle, d'un modèle d'hélicoptère de combat, etc. (voir AH-64 Apache). Les Apaches étaient avant tout des guerriers nomades, placés sous la direction d'un chef ; la plupart vivaient dans des huttes construites par les femmes à l'aide de perches en saule reliées avec des fibres tirées du yucca. Elles sont recouvertes de buissons ou de chaume en été, de peaux en hiver. Les Apaches portent un vêtement en cuir, des mocassins hauts, des bijoux et parfois des plumes d’aigle.
Les prénoms apaches
Les Apaches ont donné des prénoms qui prennent souvent ancrage dans la nature qui les entoure, dans les forces surnaturelles qu'ils perçoivent, dans les qualités des personnes, ou bien dans d'autres évènements de la vie, souvent liés à la naissance. Tout comme l'ensemble des peuples amérindiens dont l'étymologie est similaire.
Notes
Bibliographie
- Angie Debo, Histoire des Indiens des États-Unis, Paris, Albin Michel, 1994.
- Cochise, Les cent premières années de Niño Cochise, Paris, Le Seuil, 1973. (première autobiographie écrite par un Amérindien)
Liens externes
- (en) Site officiel de la tribu Yavapai Apache
- (en) Site officiel de la tribu Jicarilla Apache
- (en) Site officiel de la tribu White Mountain Apache
- (en) Site officiel de la tribu San Carlos Apache
- (en) Site officiel de la tribu Lipan Apache
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