- Mioriţa
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Mioriţa
Mioriţa est un poème populaire roumain considéré souvent comme le plus important du folklore roumain sur le plan artistique.
Il compte plus de 2000 variantes selon les régions, et est présent dans la totalité du territoire. Son origine est inconnue, tout comme la raison pour laquelle il y a autant de variantes et versions différentes.
Sommaire
Histoire
L'histoire est simple. Ici on présente seulement une des variantes, qui se trouve dans les manuels des écoles et autres livres.
- Il s'agit de trois bergers, un qui est de Moldavie, un qui est de Valachie et un qui est de Transylvanie.
- Celui qui est de Moldavie a un mouton qui se nomme Mioriţa. Celui-ci lui dit que les deux autres veulent le tuer à la fin de la journée, et lui conseille de s'enfuir avec ses moutons.
- Le berger moldave répond à Mioriţa qu'il ne partira pas et lui demande de dire aux tueurs de l'enterrer au milieu de ses bêtes avec trois flûtes au dessus, pour que les moutons viennent pour pleurer du sang sur sa tombe.
- Il lui dit ensuite de dire aux deux autres hommes qu'il est parti se marier avec la fille la plus noble du monde. À son mariage sont venus le Soleil et la Lune, les arbres, les montagnes, les oiseaux et les étoiles. Et qu'à la fin du mariage, une étoile est tombée du ciel pour lui.
- Il dit ensuite, que si Mioriţa voit sa mère, d'avoir pitié d'elle et de lui dire qu'il est parti se marier dans le Paradis, et rien d'autre.
Traduction
La première traduction a été réalisée en français, par Jules Michelet, et publiée en 1854 à Paris. Une version traduite en français (Vasile Alecsandri, traduction de Ion Ureche)
Par les cols fleuris Seuils de paradis, Vois, descendre, prestes, Des jardins célestes, Trois troupeaux d'agneaux Et trois pastoureaux : L'un de Moldavie, L'un de Hongrie, L'un de Munténie; Or, ces deux bergers, Ces deux étrangers, Les voici qui causent, Dieu ! ils se proposent De tuer d'un coup, Entre chien et loup, Ce pastour moldave, Car il est plus brave, Il a plus d'agneaux, Encornés et beaux, Des chevaux superbes Et des chiens acerbes. Or, voici trois jours, Qu'à nouveau, toujours ! Sa brebis chérie Reste, là, marrie, Sa voix ne se tait, L'herbe lui déplait". - "O, brebis bouclée, Bouclée, annelée, Depuis quelques jours Tu gémis toujours L'herbe est-elle fade Ou es-tu malade ; Dis-moi, cher trésor À la toison d'or ? - "Maître, mon doux maître Mène-nous pour paître Dans le fond des bois Où l'on trouve, au choix, De l'herbe sans nombre Et pour toi de l'ombre. Maître, ô maître mien ! Garde auprès un chien, Le plus fort des nôtres, Car, sinon, les autres Te tueront d'un coup Entre chien et loup". - "O, brebis liante, Si tu es voyante, Si ce soir je meurs Dans ce val en fleurs, Dis-leur, brebis chère, De me mettre en terre Près de tous mes biens, Pour ouïr mes chères. Puis, quand tout est prêt Mets à mes chevet : Un pipeau de charme, Moult il a du charme ! Un pipeau de houx, Moult est triste et doux ! Un pipeau de chêne, Moult il se déchaîne ! Lorsqu'il soufflera Le vent y jouera ; Alors rassemblées, Mes brebis troublées, Verseront de rang Des larmes de sang. Mais, de meurtre, amie Ne leur parle mie ! Dis-leur, pour de vrai, Que j'ai épousé Reine sans seconde, Promise du monde ; Qu'à ces noces-là Un astre fila ; Qu'au dessus du trône Tenaient ma couronne La Lune, en atours, Le Soleil, leurs cours, Les grands monts, mes prêtres, Mes témoins, les hêtres, Aux hymnes des voix Des oiseaux des bois. Que j'ai eu pour cierges Les étoiles vierges, Des milliers d'oiseaux Et d'astres, flambeaux !… Mais si tu vois, chère, Une vieille mère Courant, toute en pleurs Par ces champs en fleurs, Demandant sans cesse Pâle de détresse : - Qui de vous a vu, Qui aurait connu Un fier pâtre, mince Comme un jeune prince ? Son visage était L'écume du lait ; Sa moustache espiègle, Deux épis de seigles ; Ses cheveux, si beaux, Ailes de corbeaux ; Ses prunelles pures La couleur des mures ! Toi, dis-lui, qu'au vrai J'avais épousé Reine sans seconde, Promise du monde, Dans un beau pays, Coin du paradis ! Mais, las ! à ma mère Ne raconte guère Qu'à ces noces-là Un astre fila ; Qu'au dessus du trône Tenaient ma couronne : La Lune, en atours, Le Soleil, leurs cours, Les grands monts, mes prêtres, Mes témoins les hêtres, Aux hymnes des voix Des oiseaux des bois ; Que j'ai eu pour cierges Les étoiles vierges, Des milliers d'oiseaux Et d'astres flambeaux !…
Voir aussi
- Toma Alimos - une ballade similaire, plus positive, vue du point de vue de quelqu'un de Valachie
Liens externes
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