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Mathieu Weiler
Mathieu Weiler, artiste plasticien, est né en 1976 à Grenoble. Il vit et travaille à Paris.
Sommaire
Biographie
Il rejoint la région parisienne à l'âge de trois ans puis partira à Bruxelles vers l'âge de quatorze ans. Il étudiera une année à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles avant de rejoindre l'École des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Jean-Michel Alberola où il commencera sa série sur les autoroutes et le cinématographe. Il obtiendra son diplôme en 2001 avec les félicitations du jury (que Christian Bernard présidait). En 2003, Mathieu Weiler devient pensionnaire à la Villa Médicis. Ce sera une année de recherches sur le lien entre la peinture et le cinéma, en travaillant dans l'atelier d'Ingres, sur l'image mouvement et surtout sur le rapport entre Cinecittà et le fascisme. Il exposera l'étendue de ses recherches dans l'atelier de Balthus. Il travaillera au centre des Récollets, à Paris, de 2004 à 2006. Il travaille actuellement à la Ruche. Tout en continuant son œuvre, il ouvre de nouvelles pistes avec ses Wood-cutting.
Œuvres
La peinture de Mathieu Weiler explore de nombreuses voies. La première est le paysage urbain, elle-même scindée en deux parties. D'abord, les vues d'autoroutes : pont, hangar, échangeur... images qui ne racontent rien et qui produisent un espace abstrait. Un lieu sans bords ni bornes, sans cadre ni frontières. Cet espace engendre une « mélancolie neutralisée ». Ensuite, les ZAC : une série saturée de couleurs, de slogans, d'enseignes, d'icônes publicitaires... topographie de zones franchisées, de lieux reproduits à l'identique, presque photocopiés, ceinturant toutes les villes. Dans la série des autoroutes, le point de vue est toujours le même : celui du passager dans sa voiture où les images défilent et où la peinture vient mettre en suspens le paysage. La situation est la même que celle du spectateur de cinéma, assis, regardant des images défiler à travers un cadre (pare-brise ou écran de cinéma). La peinture est là pour stopper l'image mouvement. La série sur le cinéma est elle-même constituée de deux parties : portraits de machines (projecteurs, bobines, écrans..), clichés filmiques (lion de la MFGM, the End, fille dénudée, flingue...)
Mathieu Weiler, en dédoublant les images de notre quotidien, nous propose une réflexion sur la place des images dans notre société et la manière dont elles nous assignent.
Bibliographie
- Marie-France Vô, Peinture Vidéo #2, in cat. Peinture vidéo, Galerie Interface, Dijon, 2006.
- Anne Bouvier, Mathieu Weiler - Raoul Ubac, in cat. Nos amours de vacances, CIAC Carros, 2006.
- Alain Bonfand, Mathieu Weiler au risque de la peinture, in cat. L'Art, c'est secondaire, 2001.
Sources
Liens externes
http://interface.art.free.fr/spip.php?article5
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