- Mathieu-François Pidansat de Mairobert
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Mathieu-François Pidansat de Mairobert, né le 20 février 1707 à Chaource et mort le 27 mars 1779 à Paris, est un littérateur polygraphe français.
Élevé chez Marie Anne Doublet de Persan, dont il prétendait être le fils, il se trouve mêlé, de bonne heure, aux conversations et aux querelles du monde des lettres. Proche du « parti patriote », surveillé par la police, il est lié à Restif de la Bretonne. Il occupe une place de censeur royal et le titre de secrétaire du roi et des commandements du duc de Chartres.
Il est en 1779 compromis dans le procès du marquis de Brunoy, dont il se trouvait le créancier pour une somme considérable. Bien qu'en cette affaire, selon l'opinion générale, il ne soit que le prête-nom d'un plus haut personnage, le Parlement de Paris lui inflige un blâme public par arrêt du 27 mars 1779. Se croyant déshonoré, Mairobert va le soir même chez un baigneur où il s'ouvre dans le bain les veines avec un rasoir, puis achève de s'ôter la vie d'un coup de pistolet. Le curé de Saint-Eustache n'a consenti à l'inhumer qu'après ordre exprès du roi.
Restif de la Bretonne l'a pleuré amèremement, et allait tous les ans, à l’anniversaire de son suicide, revoir sa maison pour commémorer la date[1].
Œuvres
Il a publié plusieurs écrits relatifs à des événements politiques ou littéraires, notamment la
- Querelle de M.M. de Voltaire et de Maupertuis (1753)
- Correspondance secrète, et familière du chancelier de Maupeou avec Sorhouet (1771, in-12), pamphlet radical qui fut réimprimé sous le titre de Maupeouana (1773, 2 vol. in-12)
- Principes sur la Marine, (manuscrit in-8°, 1775).
- Anecdotes sur la comtesse du Barry (Londres, 1775, in-12), une des meilleures ventes de la fin du XVIIIe siècle[2], attribuée à Théveneau de Morande.
- L'Observateur anglais (Londres [Amsterdam], 1777-1778, 4. vol. in-12), plusieurs fois réimprimé sous le titre de l’Espion anglais
- Lettres de Mme du Barry (Londres, 1779, in-12).
Il eut également part, jusqu'à sa mort, aux volumes des Mémoires secrets attribués traditionnellement à Bachaumont dont il fut le secrétaire.
Notes et références
- Ainsi, Restif consigne dans Mes Inscripcions à la date du 29 mars 1787 : « Le soir, été écrire le huitième anniversaire de Mairobert, rue Saint-Pierre, à sa porte. »
- Robert Darnton, « La France, ton café fout le camp ! », Actes de la recherche en sciences sociales, 1993, n° 100, p. 20.
Sources
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1309
- François Ravaisson Mollien, Archives de la Bastille, p. 312, 1866.
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