- Masutatsu Oyama
-
Masutatsu Ōyama
Masutatsu Oyama (27 juillet 1923 près de Gimje, Corée - 26 avril 1994, Tokyo, Japon) est un expert coréen des arts martiaux, fondateur du Kyokushinkai, un style de karate qui soumet les élèves à un vigoureux entraînement.Le véritable nom de Masutatsu Oyama est Choi Young-i, mais il se fera surnommer un temps Choi Bae-dal (Bae-dal voulant dire peuple coréen). Il est né dans une famille aristocrate de yangban (lettrés), son père Sun Hyang étant maire de la ville de Gimje, près de Wa-Ryongri Yong-chi Myonchul Na Do, le village natal de Masutatsu Oyama. Il découvrit à l'âge de 9 ans le Southern Chinese Kempo et les arts martiaux anciens de Corée sous la direction de Mr. Yi, un employé du domaine familial. Le Goju-ryu de Yamaguchi Gogen lui sera enseigné plus tard par un travailleur saisonnier employé à la ferme de ses parents. Durant sa jeunesse, il sera fortement influencé par la biographie de Otto von Bismarck (1815-1898), le Chancelier Prussien qui réussit en trois années à unir l'Allemagne et en faire un empire.
Le jeune Masutatsu Oyama est un garçon turbulent. À 14 ans, son père l'envoie au Japon, dans une école militaire de Yamanashi. À Tokyo, il suit l'enseignement des plus grands, parmi lesquels Funakoshi Gichin. Nidan (ceinture noire 2e dan) en deux ans, il aurait remporté en 1947 le premier "All Japan Tournament" réunissant tous les styles de karaté-do. À 20 ans, il passe avec succès son 4e dan de karaté. Il pratique le Judo à l'académie militaire et 4 ans plus tard obtiendrait son 4e dan.
Sur les conseils de So Nei Chu, expert de Goju-ryu, il s'exile pour méditer 3 ans dans les monts Kiyosumi, accompagné d'un de ses élèves, Yashiro. Isolés du reste du monde, ils ont pour seul contact M. Kayama, qui les ravitaille régulièrement. Il s'impose une discipline de fer et un entraînement rigoureux, puisant dans les formes anciennes coréennes le travail des coups de pieds auxquels il ajoute les balayages et les attaques aux jambes. Le Gojû Ryu lui inspire les techniques de poing et le travail respiratoire. Il tire du Shotokan les principes de base du mouvement linéaire et y ajoute pour les gradés les formes circulaires du Taikiken de Maître Kenichi Sawai. Yashiro "craque" au bout de 6 mois, et son mécène doit lui aussi l'abandonner au bout de 14 mois, l'obligeant ainsi à mettre un terme à cette épreuve.
Quand Masutatsu Oyama revient à la civilisation en 1950, il teste sa force sur un taureau. Il en affrontera 52 dans sa vie, en tuera 3, se contentant le plus souvent de leur briser les cornes du tranchant de la main. En 1952, il entame une tournée triomphale de démonstration et de défis aux États-Unis puis en Asie en affrontant karatékas, boxeurs, lutteurs et autres adversaires qu'il domine largement.
En 1953, il ouvre le premier Dojo dans un quartier de Tokyo : Meijiro.
1964 voit l'ouverture du premier Honbu Dojo, et c'est en fait seulement à cette date que Maître Oyama donne à son style le nom de Kyokushinkai (l'école de l'ultime vérité). Les combats se déroulent au K.-O. La casse et l'endurance servent aux élèves à se tester et à se surpasser ; kihon et kata y sont les outils principaux permettant à chacun de progresser sur la "voie".
Le Karate Kyokushinkai est un style qui s'appuie sur une condition physique , une résistance et un mental à toute épreuve . Tout ceci se rajoute aux techniques traditionnelles du Karate et à une souplesse tout à fait exceptionnelle de tout bon pratiquant de cet Art Martial .
Trois films ont été consacrés à Oyama : Deux films japonais de Kazuhiko Yamaguchi : Karate Bullfighter en 1975, et Karate Bear Fighter, sa suite, en 1977, et un film sud-coréen, Fighter in the Wind en 2004.
Sommaire
Controverses sur Masutatsu Oyama
Les biographies de M. Oyama présentent de très importantes divergences.
Une partie de celles-ci sont imputables aux origines coréennes de celui qui fut le fondateur d'une école d'un art martial japonais. Japonais et Coréens ayant des sensibilités nationalistes exacerbées, spécialement vis-à-vis les uns des autres, les versions et les interprétations de l'histoire de Masutatsu Oyama diffèrent grandement suivant l'interlocuteur.
Concernant les exploits de Masutatsu Oyama, certains détracteurs, notamment Jon Bluming, un de ses anciens étudiants, estiment qu'ils ont été largement exagérés.[1]
Livres de Masutatsu Oyama
- Vital Karaté
- What is Karaté, This is Karaté et Advanced Karaté, une encyclopédie constituée de trois volumineux ouvrages où les différents aspects du travail du Kyokushin sont analysés et détaillés
- The Kyokushin way (La voie Kyokushin), un condensé de son cheminement.
L'héritier testamentaire d'Oyama est Shokei Matsui, nommé directeur (Kancho) par l'organisation mondiale (I.K.O.) pour assurer la pérennité du style.
Films à propos de Masutatsu Oyama
Notes et références
- ↑ Mas Oyama Stories par Jon Bluming
- Portail des arts martiaux et sports de combat
- Portail du Japon
Catégories : Karatéka japonais | Naissance en 1923 | Décès en 1994
Wikimedia Foundation. 2010.