- Marja-e taqlid
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Un marjaˤ (arabe et persan : مرجع), aussi appelé marja-e Taqlid ou marji al-taqlid (arabe : مرجع التقليد, persan : مرجع تقليد), signifiant littéralement « source d'imitation » ou « source de tradition » désigne un juriste possédant la plus haute autorité dans le chiisme duodécimain.
Le marja est reconnu comme mujtahid, c'est-à-dire que ses interprétations des textes canoniques (charia) font référence et sont adoptées par une partie des chiites duodécimains. Ses disciples se réfèrent à lui dans de nombreuses situations et lui demandent de publier un livre de jurisprudence dans lequel il donne des réponses à la plupart des problèmes quotidiens des musulmans. Le livre est appelé resalah et contient leurs fatwas à propos de différents sujets, d'après leur connaissance des sources islamiques les plus authentiques et leur application à la vie actuelle. Quand une différence existe entre l'opinion de deux marjas, le disciple (muqallid) suivra l'opinion de son propre marja[1].
Le terme de marja est appliqué de manière relative : dans un contexte local (régional ou national), le terme est donné à des juristes qui ne sont pas forcément reconnus comme marja par l'ensemble de la communauté (internationale) des chiites duodécimains.
Les marjas bénéficient du titre de Grand Ayatollah.
Plusieurs grands ayatollahs forment une hawza, une institution religieuse qui accueille des séminaires pour former des clercs chiites. Il en existe deux principales : une à Nadjaf en Iraq et une à Qom, en Iran.
Le poids politique du marja est le sujet d'un débat juridique intense entre les tenants du velayat-e faqih (comme Rouhollah Khomeini) qui souhaitent que les mujtahid gouvernent, les partisans d'Ali Sistani, qui soutiennent que le marja a autorité suprême sur tous les débats sociaux et politiques, mais c'est au gouvernement séculaire de gouverner et les quiétistes qui ne souhaient aucune implication du clergé dans la politique séculaire.
Voir aussi
Références
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