Anopheles

Anophèle
Anophèle femelle, repas sanguin
Classification classique
Règne	Animalia
Embranchement	Arthropoda
Classe	Insecta
Ordre	Diptera
Famille	Culicidae
Sous-famille	Anophelinae
Genre
Anopheles Meigen, 1818
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Les anophèles sont des moustiques (de l'ordre des Diptères) de la famille des Culicidae sous famille des Anophelinae appartenant au genre Anopheles, et qui sont responsables de la transmission du paludisme à l'homme.

Plus de 450 espèces d'anophèles sont décrites à ce jour mais seules environ 80 d'entre elles sont des espèces vectrices responsables de la transmission du parasite à l'homme. Ces vecteurs sévissent principalement en Afrique ainsi qu'en Asie, mais également en Amérique intertropicale, Caraïbes comprises.

L’importance des anophèles dans les zones tropicales du globe tient principalement à leur rôle de vecteur de Plasmodium. Toutefois, en Afrique, Anopheles gambiae et A. funestus jouent un rôle majeur dans les zones rurales dans la transmission de Wuchereria bancrofti, agent de la filariose lymphatique. En outre, ces anophèles (notamment An. funestus et An. gambiae) ont joué un rôle majeur dans les flambées épidémiques des fièvres dues au virus o’nyong-nyong en Afrique de l’Est (Gillies & De Meillon, 1968).

Les principaux vecteurs du paludisme sont, pour l'Afrique : Anopheles gambiae s. s., A. arabiensis (indiférenciable morphologiquement du précédent), A. funestus, A. nili et A. moucheti. Pour la zone américaine : A. darlingi, A. albimanus, A. pseudopunctipennis, A. quadrimaculatus.

Sommaire 1 Origine étymologique 2 Systématique 3 Biologie des anophèles 4 Ecologie des anophèles 5 Liste des espèces d’Anopheles (liste non exhaustive) 6 Référence 7 Notes

Origine étymologique

Le mot latin a été créé par Johann Wilhelm Meigen (1764-1845), venant du grec anôphelês, qui signifie inutile par la combinaison du an) privatif et de ôphelès, utile. C'est Georges Cuvier (1769-1832) qui, en 1829, francise ce terme en Anophèle^[1].

Systématique

• • genre Anopheles Meigen, 1818 (7 sous-genres, 455 espèces : régions néotropicale, afrotropicale, asiatique). Seul ce genre comporte des espèces vectrices du paludisme.
    • sous-genre Anopheles Meigen, 1818 (188 espèces : région afrotropicale). Ce sous genre comprend les vecteurs An. atroparvus, An. labranchiae, An. maculipennis, An. sacharovi, An. messeae, An. freeborni, An. hermsi, An. quadrimaculatus, An. pseudopunctipennis, An. vestitipennis, An. sinensis, An. barbirostris, etc.
    • sous-genre Cellia Theobald, 1902 (216 espèces : Ancien Monde). Il comprend les vecteurs An. balabacensis, An. culicifacies, An. funestus, An. gambiae s.l., An. nili, An. moucheti, An. pharoensis, An. sergentii, An. stephensi, An. maculatus, An. farauti, An. dirus, An. subpictus, An. superpictus, An. sundaicus, An. minimus etc
    • sous-genre Kerteszia Theobald, 1905 (12 espèces : région néotropicale). Il comprend An.bellator vecteur de paludisme et inféodés aux bromelliacées au vu son écologie larvaire.
    • sous-genre Lophodomyia Antunes (6 espèces : région néotropicale)
    • sous-genre Nyssorhynchus Blanchard (28 espèces : région néotropicale). Il comprend les vecteurs An. albimanus, An. albitarsis, An. aquasalis, An. darlingi, An. nuneztovari etc
    • sous-genre Stethomyia Theobald (région néotropicale)
  • genre Bironella Theobald , 1905 (3 sous-genres, 8 espèces : région australasienne).
    • sous-genre Bironella Theobald (2 espèces)
    • sous-genre Brugella Edwards, 1930 (3 espèces)
    • sous-genre Neobironella (3 espèces). Les 8 espèces de ce genre ne sont pas vecteurs de paludisme.
  • genre Chagasia Cruz, 1906 (4 espèces : région néotropicale). Ce genre se rencontre du Mexique à l’Argentine. Ce sont des moustiques forestiers, zoophages et non vecteurs de paludisme.

Biologie des anophèles

Les larves de l'anophèle vivent dans des eaux très variées selon les espèces. Les larves viennent respirer à la surface de l'eau, si bien que le fait de répandre un produit huileux qui forme une pellicule imperméable, peut les tuer.

Les femelles s'accouplent généralement une seule fois au cours de leur vie au contraire des mâles.

• Les adultes mâles se nourrissent principalement de nectar.

• Les femelles ont en outre besoin de sang, qu'elles trouvent chez l'homme et certains mammifères, comme source de protéines pour assurer la production des œufs. Elles se procurent un repas de sang tous les 2 à 3 jours au cours desquels s'effectue la maturation des oeufs et la ponte (cycle gonotrophique).

Elles représentent un hôte définitif pour les parasites du genre Plasmodium et sont donc les vecteurs du paludisme (malaria), responsable de plus de 300 millions d'infections par an et de plus de trois millions de morts par an, la majorité étant des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes.

Ecologie des anophèles

En Afrique, cinq espèces sont considérées comme vecteurs majeurs du paludisme.

Il s’agit de : A. gambiae s.s, A. arabiensis, A. funestus, A. nili et A. moucheti. D’autres tels que A. melas, A. merus, A. paludis, A. pharoensis, A. hancocki sont des vecteurs d’importance locale, dits "secondaires" (pour l'Afrique centrale).

Chacune de ces espèces a des exigences écologiques particulières et exploite une variété de collection d’eau. A. gambiae se développe plutôt dans de petites collections d’eaux claires, ensoleillées et sans végétation. A. arabiensis peuple les environnements plus secs jusqu’en bordure du Sahara (Coetze et al., 2000). A. funestus peuple les marais à végétation dressée. A. nili se développe sur les bords des rivières à courant rapide et A. moucheti se développe dans les fleuves à courant lent, dans le bloc forestier d’Afrique centrale (Antonio-Nkondjio et al., 2002).

Certaines espèces (A. melas, A. merus) se développent dans les eaux saumâtres des zones cotières, tolérant une concentration en sel comprise entre 5 à 37 g par litre.

Liste des espèces d’Anopheles (liste non exhaustive)

Référence

• Référence ITIS : Anopheles Meigen, 1818 (fr) (+version (en))

Notes

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