- Marche Blanche
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Marche Blanche est le nom d'un mouvement de protestation né à la suite de l'Affaire Dutroux en Belgique et à la suite de l'arrestation de plusieurs pédophiles. Ce mouvement populaire a conduit une manifestation qui a rassemblé plus de 650 000 personnes à Bruxelles en octobre 1996, la Marche Blanche, pour lutter contre les actes de pédophilie en Belgique.
Sommaire
Bref historique
Le 20 octobre 1996 eut lieu à Bruxelles un rassemblement citoyen qui prit le nom de Marche Blanche. Cette Marche Blanche, mise sur pied[1] en deux semaines par des parents d'enfants disparus, vit défiler entre les deux principales gares de Bruxelles environ 350 000[2] Belges venant des trois régions du pays. La couleur blanche et le silence (pas de slogans), seules consignes données par les organisateurs, avaient été choisis comme symbole de neutralité, de dignité, d’espoir et d’innocence. La Marche Blanche faisait suite à des évènements dramatiques qui depuis plus d’un an secouaient la Belgique ; l’enlèvement, le viol et l’assassinat de jeunes enfants.
La Marche Blanche en chiffres.
La bataille des chiffres qui a suivi cette manifestation est à la mesure des enjeux qui s’annonçaient. Le chiffre de marcheurs le plus souvent cité est « plus de 300 000 personnes », ce chiffre est donc une estimation minimale. Mais d’autres sources donnent le chiffre de 500 000 participants[3]. Par calcul, on arrive à 650 000 (215 000 m² x 3, c’est-à-dire surface occupée multipliée par la densité moyenne). Par comparaison avec la manifestation de soutien à Joe Van Holsbeeck (80 000 personnes) on arrive aussi à 600 000 personne pour la Marche Blanche. Le seul chiffre certain est celui donné par la SNCB, 86 000 billets évènements vendus, auxquels il faut ajouter les personnes qui avaient un abonnement ordinaire. La SNCB estime qu’elle a transporté entre 100 000 et 120 000 personnes à Bruxelles le 20 octobre 1996. La STIB n'a pas donné de chiffres, les voyages sur son réseau étaient gratuits pour l'occasion. Le Vif/L'Express n° 2389 du 18 au 24 avril 1997 publie un sondage révélateur de la méfiance des Belges vis-à-vis de leurs institutions. A l'époque, seulement 3% des Belges font « tout à fait confiance » au gouvernement. Ce n’est pas bien mieux pour la Justice ou pour les médias. A l’inverse, dans ce même sondage, les parents des enfants disparus obtiennent des taux de confiances de 76%. On comprend des lors l’acharnement des institutions, et de la presse en particulier à minimiser et à dénigrer la Marche Blanche et tout ce qui s'y rapportait.
Les suites de la "Marche Blanche"
- Creation du Centre Child Focus
- Creation des "Comites Blancs"
- La seconde marche marche blanche contre "la loi du silence" le 15 fevrier 1997
- La marche blanche donnera aussi une aura particulière à la "Commission Verwilghen" qui demarrait ses travaux le 16 février 1997
En Suisse
En Suisse, une association est née suite à des faits similaires,[4] cette association revendique :
- Un nombre suffisant d’agents de polices fédéraux recrutés pour lutter contre la pédocriminalité.
- L'imprescriptibilité des peines de ces actes.
- L'obligation pour les institutions qui travaillent dans le milieu de l'enfance, d’exiger de leurs travailleurs sociaux et bénévoles la délivrance d'un extrait du casier judiciaire, et a fortiori l'interdiction à toute personne ayant été condamnée pour des actes de pédophilie de travailler en contact avec eux.
- Des peines plus sévères pour les crimes et délits commis par les auteurs de pareils actes.
- Des statistiques qui révèlent la réalité des crimes sexuels commis sur des mineurs d'âge et des enfants en particulier.
- Création et organisation d’un office fédéral de la famille.
- Des moyens financiers et matériels suffisants pour lutter efficacement contre la pédocriminalité.
Nom générique
Depuis l'affaire Dutroux, l'expression "marche blanche" a été reprise à tout propos par les journalistes, et à leur suite par certaines associations ou par la population locale, dès qu'il s'agit de désigner simplement une marche silencieuse (terme approprié) de soutien ou de protestation, organisée autour de la mort d'une victime de fait divers ; et principalement quand la victime est un enfant ou un adolescent, quand elle a succombé à une action des forces de l'ordre, ou quand les circonstances de sa disparition ne sont pas élucidées.
Notes et références
Bibliographie
- Paul Marchal, A la recherche d’An et Eefje, Éditions Luc Pire
- Françoise Van De Moortel, Intimes convictions, EVO asbl
- Michel Bouffioux, Ce n’est pas terminé, Éditions Luc Pire
- Alain Tondeur, La crise blanche. La Belgique du chagrin à la colère.
- Michel Bouffioux et Marie-Jeanne Van Heeswyck, La face cachée de l’enquête, Couleur livre asbl
- Observatoire Citoyen (ouvrage collectif), Clés pour le procès, Couleur livres asbl
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