- Marc Ohana
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Marc Ohana
Sommaire
Biographie
Né le 26 avril 1944 à Casablanca (Maroc), il vit et travaille à Marseille. Ses origines paternelles étaient déjà sur la côte, à Mogador (Essaouira), et tout son entourage familial le baigne très tôt dans tout ce qui touche à la mer, au port, à la plage ou à la pêche.
En 1953, son oncle ingénieur lance un sardinier à la pointe de la technique. Témoin de son soutien passionné du Naufragé Volontaire, parti du même chantier pour traverser l’Atlantique, son bateau sera le premier à porter le nom d’Alain Bombard après la réussite de sa tentative historique.
Ce sera pour son neveu, à 9 ans, l’occasion de le rencontrer, et de poursuivre des rêves, d’acquérir des connaissances nautiques, et la pratique de la navigation pendant ses études de médecine, qu'il poursuit avec un diplôme de psychiâtre, à Paris VI en 1975, et une psychanalyse.
De l'aléatoire dans l'art contemporain
En 1965, débute la semaine Sigma à Bordeaux, crée par Roger Lafosse, qui rassemblera jusqu'en 1996 la frange la plus remuante de toutes les formes d’art contemporain. Spectateur et participant passionné, il y rencontre Abraham Moles, inlassable penseur omniprésent du futur, et le compositeur Pierre Barbaud [1], découvre sa musique. En partageant ses connaissances en probabilités, en informatique, et ses inquiétudes, il en fera pour longtemps un interlocuteur privilégié et un ami.
L'Art Métapélagique
Son installation en 1976 à Marseille comme praticien va lui permettre des milliers de plongées en toutes occasions, et sa complicité avec le « Vieux Plongeur », Pierre Vogel, l’amènera à rencontrer beaucoup des plus originaux sinon les plus connus des acteurs du monde de la plongée. Dans cette mouvance, Artur Barrio dans l'art contemporain, et Jacques Collina-Girard, dans les sciences, auront un parcours étonnant.
En 1978, l'effet insupportable provoqué par un objet sous marin apparemment sans valeur particulière, lui dévoile la qualité esthétique du choc de cette rencontre, et si l'art consiste à rendre visible l'invisible, c'est bien là un objet d’art produit sous la mer, dont l'intensité causera cette fois la perte définitive.
Suivront trois décennies avec la préoccupation d’en retrouver des pièces à conviction et de pouvoir les exposer.
En 2003, l'Art Métapélagique ainsi nommé, devient aussi le sujet d'un site web, d'un article de presse [2] et sera primé avec une mention spéciale au Festival mondial de l'image sous-marine d'Antibes, en 2004 .
Un art conceptuel, où des objets retrouvés relient souvent avec humour des dimensions multiples de l'espace, du temps, de la mémoire, de la trace, du recyclage, du support, du milieu, du regard, de l'esthétique, du vivant.
Une naissance avec la mer réussie
En 1981, une rencontre avec Jacques Mayol, et des échanges sur la facilitation de la naissance par l’eau créeront la confiance nécessaire pour une délicate première, touchant à la naissance d'un bébé passant des eaux de la mère à celle de la mer, en perspective d'une transition plus facile et plus douce à la vie aérienne, qui aura un certain retentissement médiatique, et sera un objet de controverses médicales pendant que les images en deviennent aussi l'enjeu d'un procès.
Le 15 juin 1990, avec Jacques Mayol, Denis Brousse et Denis Fonquerle, en réunissant l’expérience de la relaxation, de la facilitation de la naissance et de la plongée, il sera le médecin qui assiste la très belle « naissance avec la mer » de Jonathan au Cap d'Agde, et inspirera plus tard le film Tout corps plongé dans un liquide de Ludovic Vieuille et Christophe Camoirano[3], sélectionné au FMISM d’Antibes 2003.
Plongées dans La Fontaine
Replongeant dans ses classiques, il en rapportera des commentaires novateurs[4] de fables très connues[5] de tous, publiés depuis 2001 sur son site internet.
Il continue encore aujourd'hui à en développer les ouvrages.
Notes et références
- ↑ déterminé à composer et jouer de la musique avec un ordinateur qui nécessitera un travail important de formalisation des structures intégrant des variables aléatoires, et de programmation, il sera le premier à y parvenir en France (et dans le monde, après le précurseur Lejaren Hiller) et reconnu comme le créateur de la musique algoritmique
- ↑ Libération, 18/11/2004, "Le masque et la thune" de Michel Henry,
- ↑ Pollux Films, 70', 2003
- ↑ Depuis leur parution, plusieurs sont référencés régulièrement en première page par Google.
- ↑ notamment: Le Laboureur et ses enfants, le Loup et l'Agneau, Le Renard et les raisins, La Laitière et le pot au lait, Le Loup et la Cigogne.
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