- Mahârâni
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Râja
Pour les articles homonymes, voir Raja.Râja - féminin rani - est le titre porté par les chefs hindous qui règnent sur un territoire. Lorsqu'un râja est le suzerain de plusieurs autres, il prend parfois le titre de mahârâja - de mahâ, grand - ou l'une des formes râjadhirâja ou râjarâja, roi des rois.
Suivant les régions de l'Inde, ce mot devient (mahâ)râi, (mahâ)râna - féminin rânî - comme à Udaipur, (mahâ)râwal comme à Jaisalmer, dans le nord du sous-continent, râo à l'ouest, chez les marathes par exemple, râya dans le sud.
Les fils de râja sont appelés râjputs, de putra « fils ». Cette appellation a été étendue à tout chef militaire d'une principauté, d'une seigneurie, d'un canton petit ou grand, puis à toute la caste des kshatriyas, enfin aux habitants du Rajasthan, autrefois le Râjputâna.
Une des épithètes de Pârvatî est राजराजेष्वऋ (râjarâjeshvarî), souveraine (इष्वऋ ishvarî) du roi des rois.
Le mot, d'origine sanskrite, s'est propagé hors du monde indien du fait de l'adoption de modèles culturels et politiques indiens par différents états d'Asie du Sud-Est continentale et insulaire. Il a pris la forme (reacha) en khmer, racha en thaï, et raja en javanais et malais.
Sommaire
Indonésie
En Indonésie, il existe encore de nombreuses cours royales et princières. Les titres des chefs de ces maisons sont en général reconnus, ne valent aucun privilège à leurs détenteurs. Ceux-ci ont néanmoins encore un rôle symbolique et rituel important.
En indonésien, le terme générique pour désigner un chef de maison royale ou princière est « raja ». Le mot ne correspond donc pas toujours au français « roi ».
D'une part, le territoire sur lequel s'exerçait autrefois la souveraineté d'un raja pouvait se réduire à un village, comme aux Moluques ou dans les petites îles de la Sonde.
D'autre part, un raja pouvait reconnaître la suzeraineté d'un autre souverain.
Le mot raja indonésien peut donc selon les cas être traduit par « roi » mais aussi par « prince ».
Voir aussi
Malaisie
La Malaisie est une fédération qui comporte entre autres neufs États princiers. Les souverains de ces États portent le titre de « sultan », à l'exception de celui de Perlis, qui porte celui de « raja ».
À l'époque coloniale, l'Anglais James Brooke et ses successeurs, propriétaires de l'État de Sarawak dans l'île de Bornéo, portaient également le titre de « Raja » et étaient d'ailleurs surnommés les « Raja Putih » (les « rois blancs »).
Bibliographie
- R. Lingat, Les sources du droit dans le système traditionnel de l'Inde, Paris, Mouton, 1967, pp.231-283 (E.P.H.E. VIe section, Le Monde l'Outre-Mer passé et présent, 32). Sur la fonction royale et la souveraineté divine en Inde.
Voir aussi
- Râjput
- Nâwab
- États princiers des Indes
- États princiers des Indes par ordre alphabétique
- États princiers des Indes par nombre de coups de canon
- États princiers des Indes par religion
Autres :
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