- L’École émancipée
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École émancipée
L'École émancipée (EE) est à la fois une revue et un courant historique du syndicalisme enseignant français.
L’École émancipée est un regroupement de militantes et de militants syndicaux et pédagogiques, autour de la revue l’École Emancipée , bimestriel syndical et pédagogique paraissant depuis 1910. Elle est constituée en tendance au sein de la Fédération Syndicale Unitaire, où sont syndiqués la plupart de ses militants, et représente la principale opposition interne.
Sommaire
Histoire
L'École émancipée (l'EE) peut se prévaloir du titre de plus ancien courant du syndicalisme français puisqu'elle a été créée en 1910 comme organe de la fédération des membres de l'enseignement laïque (FMEL) affiliée à la CGT et marquée par l'anarcho-syndicalisme. L'EE est réputée proche de l'extrême-gauche mais elle a aussi attiré des militants pédagogiques (en particulier du mouvement Freinet).
De 1948 à 1992, elle a été la « 3e tendance » de la FEN derrière la majorité autonome (UID) et les cégétistes d'Unité et action. En 1948, l'un de ses militants, Marcel Valière, contribua avec l'autonome René Bonissel à faire passer la FEN dans l'autonomie en rédigeant la motion qui refusait de choisir entre la CGT dominée par les communistes et la nouvelle confédération Force ouvrière.
Au cours de son histoire, l'EE a connu de nombreuses scissions. La plus importante est sans doute celle de l'après-68 qui aboutit à la création de la tendance « École émancipée pour le front unique ouvrier » (EE-FUO), qui regroupait les militants proches de l'OCI de l'époque.
En 1993, lors de la scission de la FEN, l'EE a majoritairement fait le choix de rejoindre la FSU. Dans quelques départements les militants de l'EE ont préféré rester à la FEN et contribuer à la construction du Syndicat des enseignants qui réalisait leur revendication de syndicat unique de tous les enseignants.
En 2002 une scission a abouti à la création de l'Émancipation - tendance intersyndicale.
L'EE est actuellement présente sous forme de tendance dans la FSU mais les militants de l'EE se répartissent dans de nombreux autres syndicats (SUD Éducation, CGT, UNSA...).
Idées, programme
Changer l'école, changer la société
L’École émancipée veut changer l’école pour la rendre coopérative, égalitaire et solidaire : tous les enfants et tous les adolescents doivent bénéficier de la même éducation dans la même école. C’est pourquoi ses militants s’opposent à toute forme de séparation des parcours scolaires car elle est souvent synonyme d’inégalité entre les voies et de soumission de l’école aux lois du marché.
Le même souci d’égalité préside au combat de l’École émancipée contre l’exclusion et contre la précarité. Dans l’éducation, elle se bat pour la titularisation immédiate et sans condition de tous les précaires. L’école émancipée est aussi opposée à la hiérarchie des statuts et au corporatisme car ils recèlent l’autoritarisme et divisent les personnels.
Les militantEs de l’École émancipée pensent que changer l’école impose de changer le monde dans lequel elle s’inscrit. L’Ecole émancipée est anticapitaliste, féministe et antimilitariste.
Un syndicalisme de lutte
Dans les luttes, l’École émancipée défend un fonctionnement démocratique qui repose sur des assemblées générales souveraines. Elle contribue à la construction de la grève générale interprofessionnelle et reconductible, seule capable de mettre un coup d’arrêt aux attaques du patronat et du gouvernement contre les salariéEs, les retraitéEs, les chômeuses, les chômeurs, et les jeunes.
Laïcité
L’École émancipée est opposée à toute influence marchande ou religieuse sur l’école et sur les élèves. Elle e st pour une laïcité entière qui épargne aussi à l’école les principes qui régissent le secteur privé comme la concurrence entre établissements. A ce titre, l’École émancipée défend la nationalisation de l’école privée sans indemnité ni rachat.
Structuration
L'école émancipée est structurée en groupes départementaux (GD) qui réunissent l'ensemble des militants qui se reconnaissent dans les idées de l'école émancipée.
Une fois par an, début juillet, ses militants se retrouvent pour les Journées d'été de l'école émancipée (JEEE) au château de Presles. Ce qui permet d'échanger sur la situation sociale, de se former sur l'ensemble des questions qui traversent leur profession. Les JEEE sont l'occasion de faire l'assemblée générale statutaire annuelle de l'association école émancipée.
Deux fois par an en moyenne, se tiennent des collèges de l'école émancipée, qui permettent à l'ensemble des militants de discuter sur les sujets d'actualité.
Il existe également, de manière plus irrégulières, des stages "écolé émancipée" régionaux ou bien des stages des syndicats nationaux de la FSU.
Représentativité dans la FSU
L'école émancipée a fait le choix de participer à tous les niveaux dans les instances exécutives de la FSU.
- Dans la SNUipp
- Dans le SNES
En 2007, L'école émancipée a obetnus 14,7% des voix à la CA Nationale du SNES. L'école émancipée est présente à la CA Nationale et au bureau national du SNES. Des commissaires paritaires sont également à l'école émancipée.
- Dans le SNEP
- Dans le SNESup
Au Congrès de 2009, l'école émancipée a obtenu 24,45% des voix sur l'orientation[1]. L'école émancipée participe au secrétariat national du SNESup.
- Dans la SNPES-PJJ
Le SNPES-PJJ est un syndicat sans droit de tendance, cependant des militants de ce syndicat se reconnaissent dans l'école émancipée et participent à ce titre aux activités de la FSU.
- Dans le SNUAS-FP
Bibliographie
- Thierry Flammant, L'École émancipée, une contre-culture de la belle époque, Paris, Les Monédières, 1984.
Notes et références
- ↑ Lettre Flash n°102 : Après le congrés du SNESUP, poursuivre la mobilisation
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Lien externe
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