Léon delagrange

Ferdinand Marie Léon Delagrange, artiste et pionnier de l'aviation, Chevalier de la Légion d'honneur, né à Orléans le 14 mars 1872 et mort à Bordeaux le 4 janvier 1910.

Débuts

Léon Delagrange, fils de parents manufacturiers de couverture, étudia d'abord les beaux-arts, notamment la sculpture. Il exposa au Salon des Artistes français et fut récompensé. Le milieu artistique qu'il fréquentait lui permit d'approcher celui encore balbutiant de l'aviation, qui devint pour lui une seconde passion. Il construisit lui-même un avion en 1906 et réussit un premier vol le 6 mai 1907 en s'élevant d'une hauteur de 4 mètres sur une distance de 80 mètres. La même année, Léon Delagrange apprendra à maîtriser, non sans casse, un engin commandé à ses propres frais aux ateliers des Frères Voisin. Il effectuera son premier vol à bord de celui-ci le 2 novembre.

Le temps des records

Le 11 avril 1908, il bat les records de distance (3 925 mètres) et de temps de vol (6 minutes et 30 secondes) sur un appareil « Voisin » qu'il avait fait construire. Un peu plus d'un mois plus tard, le 29 mai, il bat de nouveau en Italie les records avec cette fois-ci 12 km 750 parcourus en 15 minutes et 25 secondes de vol.

Le 8 juillet, sa compagne Thérèse Peltier, également sculpteur, devient la première femme a quitter le sol, en qualité de passagère, à bord d'un aéroplane piloté par Delagrange à Turin. Elle effectuera plus tard un vol solo. Léon Delagrange créera cette même année sa propre compagnie d'aviation.

Le 6 septembre 1909, il bat encore tous les records de distance et de durée de vols à bord du biplan Voisin n°3, faisant 15 fois et 1/2 le tour du terrain d'Issy-les-Moulineaux, soit 24 km 727 parcourus en 29 minutes et 54 secondes.

L'année suivante le 7 octobre 1909, Léon Delagrange se voit attribuer un des tous premiers brevets français de pilote puisqu'il porte le n°3, les n°1 et n°2 ayant été attribués respectivement à Louis Blériot et à Glenn Curtiss. Toujours en 1909, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur.

Fin tragique

Le 4 janvier 1910, Léon Delagrange se tue sur l'aérodrome de Croix d'Hins près de Bordeaux, alors qu'il pilotait par vent assez fort un appareil Blériot fortement motorisé.

Anecdote

Une rue porte son nom dans le 15ème arrondissement de Paris; celle-ci est située à quelques dizaines de mètres du terrain d'Issy-les-Moulineaux où il battit des records. Ce quartier restera profondément lié à l'aviation puisqu'il verra s'installer l'état major de l'armée de l'air, la direction de l'aviation civile et l'héliport de Paris.

Bibliographie

• Léon Delagrange, le dandy volant - par Olivier et Yolande Delagrange, préface de Louis Blériot - Editions Larivière - ISBN 2 9142 05-75-9

Sites internet

• http://www.ctie.monash.edu.au/hargrave/delagrange.html (en anglais)

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