- Lucien Rivard
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Lucien Rivard (16 juin 1914 - 3 février 2002) est un criminel québécois ayant participé, dans les années 1950, au trafic de l'héroïne sur le sol cubain pour le marché nord-américain à l'aide de la French Connection.
Emprisonné à la prison de Bordeaux, il s'en échappe peu de temps après. Repris, il est extradé aux États-Unis, où il est de nouveau emprisonné.
Biographie
Lucien Rivard est né le 16 juin 1914 dans la paroisse de Sainte-Cécile à Montréal. Il est le fils de Joseph Rivard & Belzémire Demers. Il s’est marié le 22 avril 1961 à Saint-Maurice-Duvernay à Laval avec Marie Beaupré. Lucien Rivard est mort le 3 février 2002 à Laval.
Passeur de drogues[1], il a fait affaire avec la French Connection, qui lui fournissait de l'héroïne, durant toute sa carrière de criminel. Il est d'abord considéré comme un escroc insignifiant (petty crook)[2], mais dans les années 1950, il s'établit à Cuba, exploite un casino, s'engage dans le trafic de l'héroïne (dont il contrôle 75% de la vente, l'importation et l'exportation en Amérique du Nord [réf. nécessaire]) et travaille avec la French Connection[réf. nécessaire]. En 1958, il revient à Laval (Québec) et continue ses activités interlopes (drogues, armes, etc.) sous le couvert de l'exploitation de la société « Domaine Idéal »[2]
Ses activités le conduisent à la prison de Bordeaux, dont il s'échappe en 1965. La légende dit qu'il a escaladé le mur à l'aide d'un boyau d'arrosage, obtenu sous prétexte d'arroser la patinoire de la prison alors qu'il fait 10 degrés à l'extérieur, mais il aurait en fait corrompu ses gardiens. Sa cavale dure quatre mois avant qu'il soit repris puis extradé vers les États-Unis[3]. Pendant son absence, il écrit des lettres à diverses personnalités dont Lester B. Pearson, Premier ministre du Canada, dans lesquelles il déclare : « La vie est courte, vous savez. Je n'ai pas l'intention de rester en prison toute ma vie. »[4]
Conséquences de l'évasion de Bordeaux
À la suite de l'évasion de Rivard, des soupçons de corruption ont pesé sur le gouvernement canadien. Une enquête a été instituée et Guy Favreau, le ministre de la Justice, a été contraint de démissionner[1].
L'évasion de Rivard a inspiré la chanson The Gallic Pimpernel[2]. Quant à l'agence de presse Canadian Press, elle a décerné à l'intéressé le titre de Canadien de l'année 1965 (Canadian Newsmaker of the Year)[5]. En 2006, on annonce le financement de la production du film intitulé Le Piège américain avec Charles Binamé à la réalisation et l'acteur Rémy Girard dans le rôle titre, film qui prend l'affiche le 16 mai 2008[6]. Le scénario est très librement inspiré de la vie de Rivard. Un livre publié en 2008 est d'ailleurs consacré à Rivard[7].
Références
- "Man who triggered Pearson scandal dies," Daily Mercury, Guelph, Ontario, 14 février 2002, p. A.11
- (en) Alan Hustak, "Rivard rocked Ottawa: Drug-smuggler and escape artist dies peacefully at 83," The Gazette, Montreal, Quebec: February 14, 2002. pg. A.4.
- "Man who triggered Pearson scandal dies," Daily Mercury, Guelph, Ontario, 14 février 2002, p. A.11
- (en) Tu Thanh Ha, "Montreal mobster nearly sank Liberals," The Globe and Mail, Toronto, Ontario, 14 février 2002. p. A.3.
- (en) "Newsmakers since 1946," Trail Times, Trail, B.C.: 27 décembre 2001, p. 13.
- (en) "Six Quebec films get green light," The Gazette, Montréal, Québec, 3 décembre 2006. p. A.29.
- (fr) Lucien Rivard Le caïd au cœur du scandale
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lucien Rivard » (voir la liste des auteurs)
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