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Le lof
C'est la moitié du navire au vent (recevant le vent). Par extension, « (au lof !) » est devenu l'action par laquelle un voilier change de direction en se rapprochant du lit du vent (de la direction d'où souffle le vent). Son contraire est l'abattée ou l'arrivée.
Un voilier en route a une tendance naturelle, lorsque sa vitesse augmente, de partir « au lof » ou « à l'auloffée », c’est-à-dire de remonter vers le vent. On dit alors qu'il est « ardent ». Certains navires ne présentent pas cette caractéristique ou les réglages de voiles l'en empêchant, ils partent « à l'abattée » ; on dit alors qu'ils sont « mous ». Un voilier qui part au lof rentre brutalement dans le vent, se couche sur l'eau et risque des avaries très graves si l'on ne libère pas immédiatement les écoutes pour laisser battre les voiles.
Virer "lof pour lof"
C'est une expression de la marine ancienne, celle des vaisseaux à voiles carrées, où il était difficile de ramener la proue du navire pour virer face au vent: aussi le virement de bord était fait en passant par l'allure du vent arrière, on virait de bord « lof pour lof », ce qui revient à faire un empannage. Dans la plupart des cas c'est une expression qui désignait le fait qu'un navire ou un flotte changent complètement d'amure, c'est-à-dire de côté de vent, tout en gardant le même largue. Avec les navires du XVIIème et XVIIIème siècle cette manœuvre délicate prenait plusieurs dizaines de minutes.
"Lofer"
On dit « lofer » ou « loffer » (contraire de « laisser porter »), pour remonter dans le vent sans manœuvrer. On loffe en se rapprochant du lit du vent, en bordant le foc, puis la grande voile.
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