- Liévin de Gand
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Liévin (ou Livin, ou Lebwin, ou Livinus) est un évêque d'origine irlandaise, évangélisateur d'une partie des Flandres, mort martyrisé (en 657 ou 663[1]?). Il est fêté localement le 12 novembre.
Il est le saint patron de la ville de Gand et de la commune de Ledeberg, située dans les environs de cette ville.
Sommaire
Biographie
Sa biographie paraît largement légendaire, et confond peut-être plusieurs personnes du même nom.
Né en Irlande, fils d'un noble écossais et d'une princesse irlandaise de race royale, saint Liévin se montra, dès sa première enfance, doué des plus belles qualités. Aussi eût-il à peine l'âge requis par l'Église qu'il fut promu au sacerdoce, et bientôt appelé à l'épiscopat par la voix unanime du souverain et du peuple. Saint Augustin de Cantorbéry envoya à ce disciple, le jour même de son ordination, une magnifique chasuble avec sa bordure dont le tissu brillant d'or était rehaussé par l'éclat des pierreries[2].
Pendant plusieurs années, il remplit les devoirs d'un bon pasteur avec toute la prudence, la bonté et l'activité sainte qu'on pouvait espérer d'un disciple de saint Augustin de Cantorbery, mais le zèle qui le dévorait pour le salut des âmes, lui fit quitter son diocèse et s'embarquer pour la Belgique avec trois compagnons, où quelques cantons étaient encore plongés dans l'idolâtrie.
Après avoir parcouru la Morinie et s'être arrêté quelques jours à Gand pour prier au tombeau de Bavon de Gand, il alla dans le pays actuel d'Alost, l'évangélisa et y souffrit le martyre au village d'Essche, dans le Brabant, le 12 novembre 657.
Les disciples du saint martyr transportèrent son corps à Hauthem, où ils l'ensevelirent, mais la tradition populaire, qui est fort enracinée dans le pays d'Alost, prétend que le saint marcha lui-même vers son tombeau, sa tête entre les mains, et, tant à Herzele qu'à Essche et Hauthem, on montre encore aujourd'hui des chemins de traverse appelés sentiers ou allées de saint Liévin: « Sinte-Lievens-dreefken, Sinte-Lievens-straatjen, ou Sinte-Lievens-baantjen, » par où l'on croit que le saint a marché après sa mort.
Monuments
A l'endroit même, où à Essche l'apôtre reçut la couronne du martyr, s'élève une chapelle érigée en son honneur, où autrefois les notables d'Aerdenburg se rendaient annuellement pour remercier Dieu d'avoir, par l'intercession de saint Liévin, délivré leur ville d'une maladie contagieuse.
Une autre chapelle consacrée à Saint-Liévin se voit à un quart de lieue de l'église de Hauthem. Elle est célèbre par le grand nombre de faveurs surnaturelles qu'on y a obtenues et attire surtout au 12 novembre une foule de pèlerins. Près d'elle existe une fontaine. La tradition raconte que c'est Liévin qui la fit jaillir, en frappant la terre de son bâton pastoral, cette source ne tarissant jamais.
L'église de Hauthem, dédiée à saint Michel, renferme encore le tombeau de saint Liévin, mais les reliques de ce saint, qui furent élevées très solennellement le 28 juin 842, ont été transportées le 27 juin 1007 dans la ville de Gand qui depuis lors honore saint Liévin comme son patron. La châsse précieuse qui renfermait ces restes vénérés a disparu en 1578, mais des parcelles plus ou moins considérables des ossements de saint Liévin qu'avaient obtenues les églises d'Essche et de Hauthem ont été conservées.
La cathédrale de Gand et plusieurs églises au nord de la France en possèdent également quelques-unes, et dans la chapelle de saint Liévin qui se trouve dans la cathédrale actuelle de Gand, on expose pendant l'octave de ce saint, le volume manuscrit richement relié, qu'on appelle le « Livre de Saint-Liévin », puisqu'il contient quelques pages écrites par le pieux apôtre. Autrefois ce livre était tous les lundis exposé sur l'autel.
Traditions
- Le marché annuel d'hiver de Hautem-Saint-Liévin tire son origine du pèlerinage annuel sur la tombe du saint, les pèlerins emmenant chevaux et bovins qui étaient vendus en chemin[3].
- La procession de Gand à Hautem-Saint-Liévin commençait religieusement, mais se terminait invariablement par une nuit de débauches, ou « dix mille pêchés » étaient commis, et un retour au petit jour à Gand[4].
Notes et références
- Catholic Encyclopédia
- Annales archéologiques, Adolphe Napoléon Didron & Edouard Didron, 1848.
- [1].
- histoire de Gand.
Annexes
Bibliographie
- Tiré de Baron de Reinsberg-Düringsfeld, Traditions et légendes de la Belgique, tome II (1870)
- Dictionnaire hagiographique de De Pétin, 1850.
- (en) Notice sur Catholic Encyclopaedia.
Articles connexes
Catégories :- Saint catholique et orthodoxe
- Histoire de la Flandre
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