- Andreas Capellanus
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André le Chapelain
Andreas Capellanus, appelé en français par une traduction de son nom André le Chapelain, a écrit au XIIe siècle un traité intitulé ordinairement De Amore, et souvent appelé en anglais, de façon quelque peu fautive, The Art of Courtly Love, bien que son ton réaliste, voire cynique indique que, dans une certaine mesure, il se veut un antidote à l'amour courtois. On ne sait rien de la vie d'André le Chapelain, mais on suppose qu'il faisait partie de la cour de Marie de Troyes, et qu'il était probablement d'origine française.
Sommaire
Œuvre
De Amore a été écrit à la demande de Marie de Troyes, fille du roi Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine. Une allusion dans le texte à la « richesse de la Hongrie » a suggéré l'hypothèse qu'il aurait été écrit entre 1184, au moment où Béla III de Hongrie avait envoyé à la cour de France un état de ses richesses et proposé le mariage avec Marguerite de France, la sœur de Marie, et 1186, date avant laquelle sa proposition a été acceptée.
John Jay Parry, éditeur de De Amore, cite Robert Bossuat, qui décrit ce traité comme « une de ces œuvres capitales qui reflètent la pensée d'une grande époque, une œuvre qui explique le secret d'une civilisation ». On peut la considérer comme didactique, satirique, ou simplement descriptive ; en tout état de cause, elle préserve les attitudes et les pratiques qui constituaient le fondement d'une tradition longue et importante dans la littérature occidentale.
Le système social de l'« amour courtois », peu à peu élaboré par les troubadours provençaux à partir du milieu du XIIe siècle, connut une extension rapide. Un des cercles dans lesquels cette poésie et son éthique ont été cultivés était la cour d'Aliénor d'Aquitaine (elle-même petite-fille d'un des premiers poètes troubadours, Guillaume IX d'Aquitaine). On a soutenu que De Amore codifie la vie sociale et sexuelle de la cour d'Aliénor à Poitiers, entre 1170 et 1174, mais il a été manifestement écrit au moins dix ans plus tard et, semble-t-il, à Troyes. Il traite de plusieurs thèmes spécifiques qui faisaient l'objet d'un débat poétique entre troubadours et trobairitz à la fin du XIIe siècle.
Bibliographie
- (en) Andreas Capellanus, The Art of Courtly Love, traduction en anglais de John Jay Parry, New York, Columbia University Press, 1941. (Réimpression : New York, Norton, 1969.)
- (en) Donald K. Frank, Naturalism and the Troubadour Ethic, New York, Lang, 1988. (American University Studies, Ser. 19; 10.) ISBN 0-8204-0606-6
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Andreas Capellanus ».
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