- Leonardo Marcos
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Leonardo Marcos est un artiste né à Paris, fils de réfugiés politiques espagnols. Il place la poésie au centre de son art, sous différentes formes d’expression : vidéo, photographie, cinéma, musique.
Démarche
Sa démarche consiste à donner une autre vie à la poésie en la sortant de son contexte classique du livre. Il nome et décline ses créations sous forme de : photo-poèmes, ciné-poèmes, electro-poèmes, vidéo-poèmes.
L’art de Leonardo Marcos est figuratif, maniériste et volontairement traditionaliste en réaction aux œuvres contemporaines du moment. Ses œuvres n’en sont pas moins avant-gardistes, notamment par l’utilisation de nouveaux procédés technologiques qu’il met au service de ses inventions créatives, de son style et de sa forme.
De nombreux événements artistiques ont été l’occasion de voir ses poèmes vivre dans des modes de diffusions particuliers : projections géantes en rue au Centre d’études Catalanes, à la galerie RX St Honoré, à La Maison de la Catalogne pour la Nuit Blanche et sur une installation cubique d’écrans au RV Toyota espace dans lequel il a organisé de nombreuses soirées mariant musique électronique et images.
L’artiste a également conçu, toujours sur un de ses poèmes, une nouvelle Mona Lisa en art numérique dans un parcours initiatique au Louvre. Ses expositions événementielles à la galerie Amicorum St Honoré et Papillon lui ont permis de créer une dynamique d’animation et de mouvement autour de ses œuvres. Au musée national de la Marine il a écrit des dithyrambes, sous la forme classique et antique composé de trois voix, qui apparaissaient et disparaissaient comme de l’encre naviguant sur de l’eau. De nombreuses performances ont été réalisées lors de ces expositions mais aussi dans un contexte scénique musical à La Générale des Arts et au Média village. Les mises en scène de ces représentations expriment, avec force et vigueur, les obsessions et déviances de l’artiste qui sont à la source de son art. Un des thèmes majeurs est la démultiplication de personnages féminins. Il met en scène le dédoublement de sa muse Cécile de Montigny, présente dans toutes ses œuvres, dans une évocation de « l’écho de la pensée », appellation psychiatrique et propre à la schizophrénie féminine. Cette idée du double féminin est présentée dans un rapport de force « dominant-dominé » qui dévoile un conflit intérieur atrocement insurmontable mais néanmoins à consonance érotique. Dans ce même esprit, de nombreuses scènes présentent des jeux troubles entre la muse et des poupées vivantes. Un amour violent, possessif, sensuel et cruel est au centre de ces relations féminines. L’amour de soi comme un autre soi-même qui prend vie et s’incarne dans un double féminin, renvoie à cet art de la poésie antique, de Sapho et de Dionysos, emprunte de mystères et d’atrocités dont se réclame l’artiste.
Catégorie :- Artiste contemporain français
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