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André Godard
Pour les articles homonymes, voir Godard.André Godard (Chaumont, 1881 - Paris, 1965) était un architecte, archéologue et historien de l'art français. Il a également été directeur des services archéologiques d'Iran, aussi connus sous le nom anglais de Iranian Archeological Service (IAS) (Edāre-ye kol-e 'atiqāt).
Sommaire
Biographie
Diplômé de l'école des Beaux-Arts de Paris, Godard étudie également l'archéologie du moyen-orient et particulièrement l'archéologie iranienne.
Il va au Moyen-Orient pour la première fois en 1910 avec Henri Viollet. Ensemble, ils commencent les fouilles à Samarra. Godard va ensuite continuer ses études sur l'architecture islamique en Égypte en 1912.
Après la première guerre mondiale, Godard se marie avec Yeda Reuilly. Après 1922 et la création de la Délégation archéologique française en Afghanistan, Godard et sa femme partent en reconnaissance de sites archéologiques dans des régions qui n'ont pas été fouillées jusque là. Ils étudient alors Bâmiyân, ce qui leur permet d'organiser une exposition sur ce centre de pélerinage bouddhiste au Musée Guimet, en 1925.
En 1928, on demande à Godard de prendre le poste de directeur des services archéologiques d'Iran. Ce service avait été mis en place par Reza Shah après la fin du monopole français sur les fouilles archéologiques en Iran. Il est resté directeur jusqu'en 1953, puis entre 1956 et 1960. Il a mis au point des politiques de fouilles et de conservation. Il a également conçu le Musée national d'Iran (Muze-ye Irân-e Bāstān), dont il a été nommé directeur par Reza Shah.
Il a également dessiné les plans de la bibliothèque nationale (Ketābkhāneh-ye melli) et du monument du mausolée de Hafez à Chiraz en collaboration avec Maxime Siroux. Godard a conçu l'Université de Téhéran en collaboration avec Siroux, Mohsen Forughi et Roland Dubrul. De plus, Godard a été responsable de la restauration de monuments historiques majeurs de l'Iran, comme la Mosquée du Vendredi, la Mosquée du Shah et la Mosquée du Sheikh Lutfallah à Ispahan entre autres.
En tant que directeur du département archéologique du Musée national d'Iran, il a organisé des fouilles de terrain : il s'est intéressé aux bronzes du Lorestan, à Persépolis, à Isfahan,
Pendant la seconde guerre mondiale, Godard rejoint un comité de la France libre qui se forme à Téhéran, et devient le représentant diplomatique officiel du gouvernement provisoire de la France établi à Londres en 1942. Sa femme est également impliquée puisqu'elle organise un programme d'information à propos de la France Libre sur la radio iranienne[1].
Après son retour en France en 1960, il se consacre à l'écriture de son livre L'art de l'Iran
Œuvres
- Exposition de récentes découvertes et de récents travaux archéologiques en Afghanistan et en Chine: Travaux et documents de M. et Mme A. Godard, attachés à la mission en 1923, Paris, 1925.
- Les Antiquités bouddhiques de Bâmiyân, MDAFA 2, Paris et Bruxelles, 1928 (avec Joseph Hackin)
- « The Tomb of Shah Abbas », Bulletin of the American Institute for Persian Art and Archaeology 4, 1936, pp. 216-17.
- Athār-e Irān (Annales du service archéologiques de l'Iran), publié deux fois par an entre 1936 et 1949.
- Le Trésor de Ziwiye‚ [Kurdistan], Haarlem, 1950
- « Les travaux de Persépolis », Archaeologica orientalia, in memoriam E. Herzfeld, New York, 1952, pp. 119-28
- L'Art de l'Iran, Paris, 1962
Notes et références
- ↑ (en) (en) Ève Gran-Aymerich et Mina Marefat, « André Godard », in Encyclopædia Iranica en ligne
Bibliographie
- Mina Marefat, « The Protagonists who Shaped Modern Tehran », in Téhéran capitale bicentenaire, édité par Chahryar Adle et Bernard Hourcade, Paris et Téhéran, 1992, pp. 95-125.
- André Parrot, « André Godard (1881-1965) », Syria 43, 1966.
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