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Le Nouvelliste (Haïti)
Le Nouvelliste, fondée en 1898, est le plus ancien quotidien d'Haïti.
Description
Le Nouvelliste est un journal de langue française publié à Port-au-Prince.
Le Nouvelliste le plus ancien quotidien d'Haïti, est définitivement rentré dans les habitudes haïtiennes et fait figure de patrimoine national en tant qu'institution sociale. Quotidien d'abonnement, Le Nouvelliste circule à travers le pays, à la capitale particulièrement et dans 18 des principales villes de province.
Le Nouvelliste a un tirage de 18.000 exemplaires pour un lectorat de plus de 100.000 personnes. En effet, chaque Nouvelliste se partage, passe de main en main, à chaque édition, au sein d'un même foyer, d'un même bureau, d'une bibliothèque, des centres de lecture de certaines institutions culturelles.
Le Nouvelliste se définit comme un quotidien politique d'information générale en ce qu'il participe à la formation du citoyen, oriente les débats publics et s'intéresse à tous les domaines de la société : politique, santé, éducation, économie, sport, culture.
Depuis sa fondation, Le Nouvelliste s’est voulu un journal modéré, de tendance libérale et indépendante. Les directions successives de Le Nouvelliste ont toujours privilégié sans désemparer la vocation première de l'institution: un journal centriste.
Historique
En 1898, Guillaume Chéraquit entreprend pour la troisième fois de lancer un quotidien de renseignements et d'annonces à Port-au-Prince. Il fonde "Le Matin" qui devient quinze mois plus tard "Le Nouvelliste".
Le premier numéro de "Le Matin" l’ancêtre de "Le Nouvelliste", paraît le 2 mai 1898. Chéraquit confie l'impression de "Le Matin" aux presses de son ami Henri Chauvet, député de Port-au-Prince et homme de lettres.
Le 28 août 1899, Guillaume Chéraquit devient le directeur-propriétaire. L'ex-député Henri Chauvet occupe le poste de rédacteur en chef.
En 1909, Chauvet change de statut et devient associé. L’imprimeur Henri Chauvet, bon vivant et dramaturge, achète plus tard "Le Nouvelliste" au nom de son fils Ernest Georges Chauvet.
Le 11 janvier 1919, Henri Chauvet laisse la direction du journal et la procuration de son imprimerie à son fils Ernest Georges Chauvet. Ernest Georges Chauvet, ancien étudiant en journalisme aux États-Unis d'Amérique (USA) du Brooklyn Darley Eagle est directeur-rédacteur en chef. Les deux fonctions, pour des raisons propres à l'époque, sont cumulées.
En 1937, Ernest Georges Chauvet est nommé ministre d'Haïti à Londres et Frédéric Duvigneaud, secrétaire d'État de l'Intérieur. Max Duval et Kléber Georges Jacob, un ethnologue et un homme de lettres averti, sont respectivement rédacteur en chef et administrateur pour continuer l’aventure.
En 1942, Ernest Georges Chauvet reprend son poste de directeur-propriétaire, Pierre Chauvet est administrateur et Louis Garoute, rédacteur en chef. Ce dernier va laisser la place à Michel Roumain.
En 1952, brillant, bourré d'expérience, réputé pour son sens du travail bien fait et sa discrétion légendaire, Lucien Montas, directeur au ministère des Affaires Etrangères, est nommé rédacteur en chef.
En 1953, Léon Laleau de Haïti-Journal revient comme directeur du quotidien avec le sympathique Max Chauvet père.
En 1958, féroce dans l'adversité et cinglant dans l'ironie, Ernest Georges Chauvet meurt dans un hôpital de New York.
En 1969, Max Chauvet, Directeur-Administrateur, le 7 août 1969. A sa mort, rédacteur en chef depuis près de vingt ans, Lucien Montas est nommé directeur-rédacteur en chef, pour maintenir la flamme de ce grand rêve, en ces temps terribles du règne du Docteur François Duvalier, Papa Doc.
La veuve de Max Chauvet, Jeanine Théard Chauvet, est nommée administratrice. C'est l'époque des Aubelin Jolicoeur, Laurore Saint-Just, Gerson Alexis, Gérard Jolibois, Antoine L. Jean. La liberté de la presse recule, le temps des audaces et de l’opposition se termine, mais le journal conserve ses lecteurs en les informant de son mieux. Un adjectif par-là, une ponctuation par-ci, le ton est donné.
Avec un esprit et une rigueur exceptionnelle, Jeanine Chauvet, administratrice de Le Nouvelliste, passe la main à son fils, Max E. Chauvet revenu de l'étranger où il a étudié.
En 1983, Le Nouvelliste change de look. Finis les grandes feuilles, le format tabloïd est plus économique et une nouvelle pagination se met en place.
2 janvier 1993, homme de mesure et de rectitude, Lucien Montas meurt d’une crise cardiaque dans son fauteuil devant son téléviseur. Discrètement, comme il a vécu, c'est-à-dire sans déranger personne, il s’en va. "Le Nouvelliste" de Max E. Chauvet-Carlo A. Désinor surgit alors: une manière d'être et de concevoir très moderne. De nombreux journalistes au talent sûr intègrent la salle des nouvelles en compagnie d'un personnel ancien, mais valeureux
En mai 1998, Le Nouvelliste fête son centenaire. Le quotidien se retrouve aux numéros 198-200 de la rue du Centre à Port-au-Prince. Les premières expériences d’utilisation de la couleur dans le journal sont tentées après une modernisation significative des presses.
En 2006, ouverture du site internet du plus ancien quotidien d’Haïti.
Lien externe
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Catégorie : Presse écrite quotidienne haïtienne
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